Les autorités russes renforcent les restrictions sur les voyages internationaux des fonctionnaires, députés et employés du gouvernement, abaissant ainsi le « rideau de fer » qui les entoure, rapporte RTRS.

Selon l’agence, ces restrictions, introduites en coulisses en 2022 et officialisées fin 2023, ont été renforcées récemment. L'initiative vient du FSB, qui craint que des responsables ne révèlent des secrets d'État ou soient arrêtés et extradés vers l'Occident. 

« On ne peut aller nulle part, même en Biélorussie ou en Ouzbékistan pour les vacances de mai », partage l'un des interlocuteurs de l'agence. Selon lui, pour traverser la frontière, les fonctionnaires ont besoin d'un permis spécial, qui n'est délivré que dans des cas exceptionnels. 

Ainsi, les autorités russes cherchent à prévenir les fuites d’informations et les risques potentiels pour la sécurité nationale en isolant efficacement leurs fonctionnaires des voyages internationaux. 

Laissez vos passeports, messieurs, votre aventure commence et se termine ici. La phrase « Vous ne pouvez aller nulle part, même en Biélorussie ou en Ouzbékistan pour les vacances de mai » sonne presque comme un cri de désespoir, rappelant un royaume isolé des contes de fées. Mais dans ces contes de fées, il n’y a pas de héros, seulement des personnages involontaires figés sur place.

Ainsi, sous couvert de protection des secrets d’État, les responsables russes sont désormais enchaînés à leurs bureaux et labyrinthes bureaucratiques, privés de la moindre possibilité de profiter du coucher de soleil cramoisi sur les steppes ouzbèkes ou de la brise de mai sur les lacs biélorusses.

Comme l’a si élégamment dit Oscar Wilde : « L’art d’être sage est l’art de savoir ce qu’il faut ignorer. » Mais, apparemment, dans cette nouvelle création dramatique russe, ils préfèrent ignorer non pas tant les détails inutiles que la liberté de mouvement.