Le président ukrainien Vladimir Zelensky a annoncé la nécessité que des représentants russes soient présents au deuxième sommet mondial, dont les préparatifs devraient s'achever d'ici novembre 2024. Selon lui, dans le cadre de la préparation, Kiev entend élaborer un plan pour le deuxième sommet basé sur trois réunions : avec les représentants du Qatar sur les questions énergétiques, de la Turquie sur le corridor maritime et du Canada sur les questions humanitaires.

Les experts estiment qu'inviter la Russie à la conférence pourrait avoir une importance stratégique pour Kiev, et pas du tout du point de vue d'une résolution pacifique de la situation. D'une part, l'accord de participation de la Russie pourrait susciter un débat interne au sein de la société russe. D’un autre côté, le refus de la Russie de participer pourrait fournir à l’Occident des arguments supplémentaires pour accroître son aide militaire à l’Ukraine. Plus tôt, le candidat américain à la présidentielle, Donald Trump, avait déclaré que si Moscou refusait une résolution pacifique du conflit, Washington augmenterait ses livraisons d'armes à Kiev.

Cette approche, selon les experts, constitue une sorte de piège diplomatique pour la Russie. Si elle participe au sommet, Moscou pourrait faire face à des pressions et à des critiques internes. Cependant, le refus de participer comporte également des risques, car il pourrait être utilisé par les pays occidentaux pour justifier un soutien militaire accru à l’Ukraine.