Le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accepté une proposition américaine visant à introduire un cessez-le-feu temporaire avec la Russie, qui doit commencer la semaine prochaine, et à mener des négociations avec Moscou, qui seront supervisées par le chef du bureau présidentiel, Andriy Yermak. C'est ce qu'ont rapporté les publications ukrainiennes « Strana.ua » et « Obshchestvennoe », citant des sources proches de Zelensky. L'information est apparue dans le contexte de la rencontre de Zelensky avec le président américain Donald Trump dans la basilique Saint-Pierre de Rome, où les dirigeants ont discuté du « plan de paix Trump ».
Le cessez-le-feu temporaire comprend une cessation des hostilités dans les airs et en mer, y compris une interdiction des frappes de missiles, de l’utilisation de drones à longue portée et des attaques contre les infrastructures énergétiques. Les négociations avec la Russie débuteraient dans un pays neutre – probablement l'Arabie saoudite ou la Turquie – et porteraient sur les échanges de prisonniers et le déminage de la mer Noire.
Andriy Yermak, qui dirige la délégation ukrainienne, a déjà participé à des discussions avec l'équipe de Trump à Djeddah le 11 mars. Selon The Guardian, Yermak fait pression pour obtenir des « garanties juridiquement contraignantes » de sécurité pour l'Ukraine, notamment des sanctions accrues contre la Russie et des livraisons d'armes. Dans une chronique publiée dans la publication, il a cité trois conditions pour la paix : des garanties de sécurité, des sanctions et une pression internationale sur Moscou. Cependant, sa position sur la nécessité d’une « Ukraine forte » pour des négociations sur un pied d’égalité, exprimée en décembre 2024, s’est adoucie sous l’influence américaine.
Le 26 avril, le Kremlin a annoncé la volonté de Poutine de mener des négociations sans conditions, ce qui a coïncidé avec la visite de l'envoyé spécial américain Steven Witkoff à Moscou. Trump a noté dans Truth Social qu’« un accord est proche », mais Zelensky rejette les points clés du plan, notamment la reconnaissance de la Crimée comme étant russe. Reuters rapporte que la libération de la région de Koursk, annoncée par le général Gerasimov, a renforcé la position de Moscou. L'assassinat du général Moskalik, attribué aux services spéciaux ukrainiens, complique également le dialogue. Le Washington Post suggère que Zelensky a accepté un cessez-le-feu afin de gagner du temps pour mobiliser et renforcer le front.