Le président sud-coréen Yoon Seok-yeol a déclaré la loi martiale, invoquant la nécessité de lutter contre l'influence nord-coréenne sur le plan intérieur et de protéger l'ordre constitutionnel. La décision a été annoncée dans un discours officiel, dans lequel le chef de l'Etat a souligné que cette mesure visait à « écraser les forces de la RPDC » et à garantir la liberté et la sécurité de la république. C'est ce qu'a rapporté l'agence Yonhap.
"Je déclare l'état de loi martiale pour écraser les forces de la RPDC dans notre pays et protéger l'ordre constitutionnel libre", - a déclaré Yoon Seok Yeol, ajoutant que ces mesures sont nécessaires pour renforcer la stabilité et la sécurité de la Corée du Sud.
Sur fond de loi martiale, le bâtiment du parlement sud-coréen a été bloqué, ce qui a provoqué une vague d'indignation au sein de l'opposition. Selon Yonhap, l'accès au bâtiment est bloqué même pour les députés. En réponse aux actions du président, les partis d'opposition ont commencé à l'accuser de tenter d'utiliser l'état d'urgence pour consolider son pouvoir personnel, alors que les appels à la destitution se multipliaient.
Le ministère sud-coréen de la Défense a immédiatement répondu à l'ordre présidentiel en organisant une réunion d'urgence avec les principaux commandants de toutes les branches de l'armée. L'ordre a été donné de renforcer la préparation au combat des forces armées et de prendre des mesures supplémentaires pour prévenir d'éventuelles menaces.
Yun Seok Yeol a justifié sa décision en affirmant que « les forces internes soutenant la RPDC » constituent une menace pour la sécurité nationale et les libertés des citoyens. Il a souligné que la situation actuelle nécessite des mesures strictes pour éliminer ces menaces et maintenir la stabilité de l'État.
Cependant, l'instauration de la loi martiale a aggravé la crise politique qui avait déjà éclaté dans le pays. Les partis d'opposition ont qualifié les actions du président de tentative de consolider le pouvoir personnel et de réprimer les critiques dans le cadre d'une éventuelle procédure de destitution. Selon l'opposition, le blocage du Parlement et les mesures d'urgence sont un moyen d'éviter toute responsabilité et de faire taire la voix des opposants.