L'agence Yonhap, citant l'agence de renseignement militaire sud-coréenne, rapporte que le dernier missile balistique intercontinental (ICBM) nord-coréen Hwasong-19 est un développement complètement nouveau et non une version améliorée des modèles précédents. Lancé le 31 octobre, le missile a été testé sans essais préliminaires du moteur, ce qui, selon les analystes, indique une éventuelle assistance technique de la Russie.
Yoo Young-won, membre du Comité de défense nationale sud-coréen, citant un rapport des services de renseignement, a souligné que les données sur le lancement du missile Hwasong-19 indiquent un manque de préparation pour les tests de moteurs à combustible solide depuis mars. Ceci est particulièrement intéressant puisque la longueur, le diamètre et l’altitude de vol maximale de la fusée ont considérablement augmenté par rapport au modèle précédent, le Hwasong-18. Le lancement d'un nouveau type de fusée sans essais de moteur est rare, ce qui, selon les experts, pourrait être dû au recours à l'assistance technologique russe.
Les agences de renseignement sud-coréennes émettent l’hypothèse que la Corée du Nord pourrait accéder aux nouvelles technologies dans le cadre de la « coopération spatiale » avec la Russie. Il est possible que l’échange de technologies soit formalisé sous la forme d’un programme visant à soutenir la recherche spatiale pacifique. Les analystes sud-coréens admettent que sous ce prétexte, Pyongyang pourrait obtenir des composants clés, voire des moteurs entiers, pour ses nouveaux ICBM.
Les paramètres techniques de la nouvelle fusée Hwasong-19 suscitent de vives inquiétudes à Séoul : la fusée a atteint une altitude record de 7000 XNUMX kilomètres, ce qui dépasse largement les lancements précédents.
Rappelons que le premier lancement réussi du missile intercontinental à propergol solide Hwasong-18 a été réalisé par la Corée du Nord il y a tout juste un an et demi, en avril 2022.