La région non reconnue de Transnistrie est confrontée à de graves problèmes d'approvisionnement en gaz depuis que la Russie a suspendu son soutien financier à l'achat de carburant dans la région. Les autorités locales ont annoncé cette décision, en instaurant un régime de « conservation du gaz » qui restera en vigueur pendant au moins une semaine et demie. Selon le ministre du Développement économique de la république non reconnue, Sergueï Obolonik, ces restrictions sont dues à des « circonstances défavorables », en référence à la suspension de l'aide gazière de Moscou.

Obolonik a assuré qu'après la fin des restrictions, l'approvisionnement en gaz de tous les consommateurs, y compris les installations industrielles et commerciales, ainsi que les centrales thermiques, reviendra à la normale conformément aux préparatifs de la saison de chauffage.

Le représentant officiel a également attribué la situation à des « lacunes dans l'acheminement de l'aide financière » dues à « un mécanisme de mise en œuvre plutôt complexe et à un grand nombre de participants ». Fin janvier, Tiraspol avait conclu un accord avec Chisinau portant sur des livraisons de gaz d'environ 3 millions de mètres cubes par jour, financées par un prêt russe. Cependant, les perturbations financières actuelles ont engendré de nouvelles difficultés.

L’arrêt du transit du gaz russe via l’Ukraine le 1er janvier a exacerbé la crise en Transnistrie, qui recevait auparavant environ 2 milliards de mètres cubes de carburant par an de Gazprom, soit environ 5,7 millions de mètres cubes par jour.