Le 23 avril 2025, le vice-président américain J.D. Vance a déclaré que les États-Unis étaient prêts à abandonner leur rôle de médiateur dans les négociations entre la Russie et l’Ukraine si aucun progrès n’était réalisé dans un avenir proche. Il a déclaré cela dans une interview à Fox News lors d'une visite à Rome, soulignant que l'administration du président Donald Trump n'a pas l'intention de perdre du temps dans des « négociations sans fin sans résultats ». La déclaration de Vance est un autre signe de l'irritation croissante de Washington face au manque de mesures concrètes prises par Moscou et Kiev en vue d'une résolution pacifique du conflit, qui dure depuis quatre ans.
Selon Reuters, Vance a déclaré que les États-Unis attendaient une « réponse claire » de la Russie et de l'Ukraine dans quelques jours pour déterminer si un accord peut être trouvé dans les semaines à venir. Il a ajouté que Trump, qui a promis de mettre fin au conflit pendant la campagne électorale, ne veut pas que le processus de négociation se transforme en un « piège à retardement ». Plus tôt, le 18 avril, Trump et le secrétaire d’État Marco Rubio avaient averti que Washington arrêterait ses efforts de médiation s’il ne voyait pas de « signes clairs de progrès ». Ces annonces font suite à une série de tentatives infructueuses pour parvenir à un cessez-le-feu durable, y compris des accords partiels visant à suspendre les attaques contre les infrastructures énergétiques que les deux parties ont interprétées différemment et se sont rapidement accusées mutuellement de violer, selon le Washington Post.
Les pourparlers initiés par les États-Unis ont débuté en mars 2025 en Arabie saoudite, où des réunions séparées avec des représentants de la Russie et de l'Ukraine ont eu lieu à Riyad. Kiev a ensuite accepté le moratoire de 30 jours proposé par les États-Unis sur les frappes contre les installations énergétiques et un cessez-le-feu en mer Noire. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, a déclaré le 1er avril que les propositions américaines étaient inacceptables car elles ne prenaient pas en compte les « causes profondes du conflit », notamment les exigences de Moscou selon lesquelles les troupes ukrainiennes doivent se retirer de quatre régions et que Kiev doit abandonner son adhésion à l'OTAN.
L’Ukraine, à son tour, insiste sur le retrait complet des troupes russes et le rétablissement de l’intégrité territoriale. Le président Volodymyr Zelensky, commentant les pourparlers à Riyad, a souligné que tout accord doit inclure le « silence dans le ciel » – la fin des attaques de missiles, de bombes et de drones sur toute la ligne de front, ainsi que la libération des prisonniers de guerre.