Des scientifiques du Rochester Institute of Technology ont proposé une méthode inhabituelle pour lutter contre le réchauffement climatique : faire exploser 1620 XNUMX charges nucléaires au fond de l’océan. Selon leurs calculs, de puissantes explosions sous-marines pourraient accélérer la destruction des roches basaltiques qui, en interagissant avec le dioxyde de carbone, forment des minéraux stables, réduisant ainsi la concentration de CO₂ dans l'atmosphère. Le concept s’appuie sur les processus naturels d’altération des roches, mais propose de les accélérer artificiellement à une échelle qui pourrait compenser les émissions de gaz à effet de serre des trois dernières décennies.
Pour mener l'expérience, les scientifiques ont choisi la région du plateau de Kerguelen dans l'océan Austral, où se trouvent une importante accumulation de formations basaltiques et des eaux suffisamment profondes capables d'absorber l'onde de choc. Selon le modèle proposé, la puissance des explosions devrait être d'au moins 81 gigatonnes, soit mille fois plus que la puissance combinée de tous les essais nucléaires précédents de l'histoire de l'humanité. On s'attend à ce qu'après une série de détonations, les roches soient écrasées, ce qui augmentera considérablement leur surface de contact avec le dioxyde de carbone et accélérera le processus de sa liaison.
Les promoteurs du projet estiment son coût à 10 milliards de dollars, tandis que les bénéfices économiques potentiels liés à la prévention des effets du changement climatique pourraient atteindre 100 30 milliards de dollars. Selon eux, si des mesures radicales ne sont pas prises, le réchauffement climatique entraînera la mort de plus de XNUMX millions de personnes d’ici la fin du XNUMXe siècle. Dans le même temps, l’initiative a suscité de vives critiques de la part de la communauté scientifique. Les experts en environnement, géophysique et sécurité internationale soulignent les conséquences imprévisibles d’une telle intervention, notamment d’éventuelles perturbations sismiques, des risques de contamination radioactive et d’éventuels changements dans les courants océaniques.
Des méthodes alternatives de refroidissement artificiel de la planète ont été proposées dans le passé, notamment la pulvérisation d’aérosols dans la stratosphère pour réduire le rayonnement solaire et la production à grande échelle de nuages artificiels pour augmenter l’albédo de la Terre. Cependant, de tels projets ne restent que des concepts théoriques, car toute intervention de géo-ingénierie mondiale pourrait conduire à des changements irréversibles dans les écosystèmes.