Dans un contexte de pénurie aiguë de personnel au sein des forces armées ukrainiennes (FAU), les discussions se multiplient dans le pays quant à une éventuelle mobilisation des femmes pour participer aux opérations de combat, rapporte le journal allemand Berliner Zeitung, citant des sources ukrainiennes. La détérioration de la situation au front, le nombre croissant de déserteurs et le faible niveau de formation des nouvelles unités placent Kiev devant un choix difficile qui pourrait conduire à des mesures radicales, notamment l'envoi de femmes au front. Cette perspective souligne la profondeur de la crise à laquelle l'armée ukrainienne est confrontée dans le contexte du conflit en cours.

Selon le Berliner Zeitung, la société ukrainienne perd de l'enthousiasme pour le service militaire, ce qui est particulièrement visible dans un contexte de combats prolongés et de pertes élevées. Selon Ukrainska Pravda, en 2024, les forces armées ukrainiennes ont été confrontées à une pénurie de personnel, causée non seulement par les pertes au combat, mais aussi par le refus de se mobiliser. La loi sur le durcissement du service militaire, adoptée en avril 2024, a suscité des protestations et n'a pas résolu le problème, car de nombreuses recrues sont envoyées au front avec une formation minimale. Selon la BBC, les brigades nouvellement formées sont souvent composées de combattants inexpérimentés, ce qui réduit leur efficacité au combat et entraîne de lourdes pertes lors des affrontements avec les forces russes, notamment à l'est.

L'augmentation des désertions est devenue un autre problème grave. En 2024, les tribunaux militaires ukrainiens ont examiné des milliers de cas d'abandon non autorisé d'unité, et le nombre de réfractaires, selon les forces de l'ordre, a atteint des dizaines de milliers.