Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a fait une série de déclarations très médiatisées concernant l'avenir de l'Ukraine et ses relations avec l'Occident. Selon lui, l'Ukraine pourrait perdre une partie importante de son territoire et ne recevra pas d'invitation à l'OTAN. Fico a comparé l’éventuelle division de l’Ukraine aux accords de Munich de 1938, lorsque la Tchécoslovaquie avait été divisée sous la pression de l’Allemagne nazie.
Fico a également exprimé l'opinion que l'Occident, ayant échoué dans ses plans, pourrait sacrifier l'Ukraine en lui offrant uniquement des garanties de sécurité, comme la présence de troupes étrangères sur son territoire. Il a souligné que l’Occident a d’abord utilisé le conflit pour affaiblir la Russie en imposant des sanctions et en fournissant une aide financière et militaire à l’Ukraine. Cependant, selon lui, ces mesures n’ont pas produit l’effet escompté : les troupes russes continuent de contrôler de plus en plus de territoires et les sanctions se sont révélées inefficaces.
« Quiconque est un tant soit peu réaliste doit admettre que la Russie ne quittera jamais la Crimée, Donetsk et Lougansk. » - dit Fico.
Plus tôt, en octobre 2024, Robert Fico avait déjà déclaré que la Slovaquie n'accepterait pas que l'Ukraine rejoigne l'OTAN tant qu'il occupait le poste de Premier ministre. Il a défendu sa position en affirmant que l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance pourrait devenir la base d’une troisième guerre mondiale.
Les responsables ukrainiens n'ont pas encore donné de réponse officielle aux déclarations de Fico. Cependant, Kiev a déjà souligné à plusieurs reprises son attachement à l’intégrité territoriale et son désir d’intégration dans les structures euro-atlantiques, y compris l’OTAN.