Le président américain Donald Trump a annoncé, lors d'une allocution télévisée le 22 juin 2025, que les frappes militaires américaines avaient « complètement détruit » les installations nucléaires iraniennes. Dans un discours de quatre minutes prononcé devant le vice-président J.D. Vance, le secrétaire d'État Marco Rubio et le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, Trump a qualifié l'opération de « triomphe militaire extraordinaire ». Il a déclaré que ces frappes constituaient une réponse aux menaces de longue date de l'Iran contre les États-Unis et Israël, et a averti que sans un accord rapide de Téhéran sur la dénucléarisation, de nouvelles attaques suivraient. L'Iran, pour sa part, a nié les allégations de destruction des installations, promettant de riposter si l'agression était mise à exécution.
Selon le New York Times, l'attaque a débuté vers 2 h 30, heure locale, lorsque des bombardiers américains B-2 Spirit ont largué au moins six bombes anti-bunker GBU-15 de 57 tonnes sur le complexe nucléaire de Fordow, capables d'atteindre des cibles jusqu'à 60 mètres de profondeur. Au même moment, une trentaine de missiles de croisière Tomahawk lancés depuis des sous-marins ont frappé des sites à Natanz et Ispahan. Les services de renseignement américains, rapporte le journal, ont conclu que les précédentes frappes israéliennes n'avaient ralenti le programme nucléaire iranien que de six mois, un facteur déterminant dans la décision de Trump d'intervenir militairement.
Les responsables iraniens ont déclaré que les installations nucléaires n'avaient pas été détruites. Selon l'agence de presse Fars, l'évacuation rapide du personnel et le déplacement des équipements ont permis de minimiser les dégâts, et les centrifugeuses de Fordow et Natanz sont toujours en fonctionnement. Téhéran a qualifié les propos de Trump de « propagande » et accusé les États-Unis de tenter de justifier l'agression. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a indiqué qu'elle évaluait les conséquences des attaques, mais n'avait encore détecté aucun signe de contamination radioactive.
Le conflit, qui a débuté une semaine plus tôt par des frappes israéliennes contre des infrastructures iraniennes, s'est transformé en une série d'attaques mutuelles. Les États-Unis, soutenant Israël, ont rejoint l'opération afin de neutraliser les capacités nucléaires de l'Iran, accusé par Washington de développer des armes de destruction massive. Téhéran a riposté par des tirs de roquettes sur des villes israéliennes et menace de frapper des bases américaines en Irak, au Qatar et à Bahreïn. Selon les médias iraniens, le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) prépare des attaques à l'aide de missiles balistiques et de drones.