Le 17 juin 2025, le président américain Donald Trump a confirmé un appel téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine la veille et a révélé les détails de leur discussion. Au cours de cet entretien, le dirigeant russe a proposé à Moscou de jouer un rôle de médiateur pour résoudre le conflit qui s'intensifie rapidement entre l'Iran et Israël, mais Trump a rejeté cette initiative, suggérant à Poutine de se concentrer sur les problèmes intérieurs de la Russie.

Le conflit entre l'Iran et Israël, qui a débuté le 13 juin par des frappes aériennes israéliennes contre des installations nucléaires et militaires iraniennes, notamment le complexe de Natanz et des bases de Tabriz, continue de s'intensifier. Selon les autorités iraniennes, le nombre de victimes de ces attaques a dépassé les 250 personnes, civils et militaires compris. En réponse, Téhéran a lancé des frappes de missiles sur Israël, tirant environ 400 missiles balistiques, dont certains ont pénétré les défenses aériennes israéliennes et endommagé des infrastructures. Dans ce contexte, l'offre de médiation de Poutine pourrait être une tentative de la Russie d'accroître son influence dans la région, mais Trump, connu pour sa rhétorique directe, a clairement indiqué qu'il ne considérait pas cette initiative comme une priorité.

Selon Trump, lors d'une conversation avec Poutine, il a déclaré :

« Vladimir, commençons par la Russie. Rends-moi service : sois ton propre médiateur. Tu pourras le faire plus tard. »

Ces propos, prononcés avec l'ironie caractéristique du dirigeant américain, reflètent son scepticisme à l'égard de la proposition russe. Trump s'est également dit confiant que la situation avec l'Iran et Israël « finira par se résoudre », sans toutefois préciser les mesures que les États-Unis entendaient prendre pour désamorcer la situation. La partie russe, quant à elle, n'a pas commenté la conversation entre les dirigeants, conformément à la pratique du Kremlin en matière de contacts diplomatiques sensibles.

Le rejet par Trump de la médiation russe n'a pas surpris les analystes. Selon le Washington Post, l'administration américaine privilégie la pression directe sur l'Iran, exigeant l'abandon total de son programme nucléaire. Le 16 juin, Trump a lancé un ultimatum, appelant l'Iran à une « capitulation sans condition » et menaçant de soutenir Israël si le conflit se poursuivait. Parallèlement, selon Reuters, les États-Unis étudient la possibilité de fournir à Israël des bombes bunker de haute précision pour frapper les installations nucléaires souterraines iraniennes, comme le complexe de Fordow.