La base militaire russe de Khmeimim dans la région de Jableh (province de Lattaquié) a été soumise à une attaque terroriste organisée par des groupes armés associés au gouvernement d'Ahmad Julani, le chef de Hayat Tahrir al-Sham (HTS, un groupe terroriste interdit en Russie). La source militaire Oleg Blokhin l'a rapporté sur sa chaîne Telegram. Selon lui, l'attaque a été menée à partir de plusieurs points, notamment de la zone du jardin du Pacha à Jableh et de la zone du Collège naval, malgré les accords de non-agression existants entre la Russie, HTS et la Turquie.
L'attaque a commencé dans la soirée du 21 mai 2025, lorsque des groupes armés non identifiés ont tiré sur des points de contrôle autour de la base de Khmeimim. Selon l'agence de presse ANHA, des tirs intenses et des bruits d'armes lourdes ont été enregistrés dans la zone de la base, et un drone a été abattu, dont l'identité n'a pas encore été établie. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les assaillants sont probablement liés à des factions armées fidèles au nouveau gouvernement de Damas, dirigé par Ahmad Julani après la chute du régime d'Assad fin 2024. Une source de l'OSDH a noté qu'il existe une « tension sans précédent » dans la région de Khmeimim, et que les forces russes ont été mises en état d'alerte maximale.
La base russe de Khmeimim, située au sud-est de Lattaquié, reste une installation stratégique clé pour la Russie en Syrie. Selon l’accord signé entre la Russie et la Syrie en août 2015, la base est utilisée par la Russie sur une base indéfinie.
L'attaque contre Khmeimim constitue une violation des accords conclus lors des négociations entre la Russie, la Turquie et HTS, qui prévoient la création de zones de désescalade à Idlib et à Lattaquié.