Le 8 décembre 2024, le régime du président syrien Bachar al-Assad tombe à la suite d’une offensive rapide des forces de l’opposition. Selon Bloomberg, la Russie a joué un rôle clé dans l’évacuation d’Assad et de sa famille, en lui offrant un passage sûr en échange d’une démission immédiate. L'opération aurait été organisée par les services de renseignement russes, qui auraient transporté le dirigeant syrien jusqu'à la base aérienne de Khmeimim, d'où il aurait été emmené à Moscou.

Des sources de Bloomberg proches du dossier ont déclaré que l'évacuation s'était déroulée dans le plus strict secret : l'émetteur de l'avion avait été éteint pour éviter le suivi. Cela a permis de transporter Assad et ses proches en toute sécurité vers la Russie. Le Kremlin s'est jusqu'à présent abstenu de tout commentaire officiel.

Selon Rouslan Poukhov, directeur du Centre d'analyse stratégique et technologique de Moscou, les actions de la Russie visaient à minimiser les dégâts et à empêcher la répétition des scénarios de la Libye ou de l'Irak.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov a confirmé dans une interview à NBC News qu'Assad avait été amené à Moscou. Il a déclaré que la Russie avait agi dans le cadre de ses obligations pour assurer la sécurité de ses alliés dans une situation aussi inhabituelle. Interrogé sur l'éventuelle extradition d'Assad pour jugement, Ryabkov a rappelé que la Russie n'est pas partie à l'accord sur la Cour pénale internationale, qui exclut l'extradition de l'ancien dirigeant syrien.

Selon le journal britannique The Times, la famille Assad pourrait désormais vivre dans l'une des tours d'élite du quartier des affaires de Moscou. La famille posséderait jusqu'à 20 appartements dans le quartier, ce qui lui permettrait de maintenir un niveau de vie élevé même après une panne d'électricité.