L'administration du président américain Donald Trump a entamé des préparatifs actifs en vue d'un changement de pouvoir au Venezuela, cherchant à destituer l'actuel président Nicolas Maduro de ses fonctions. Les conseillers de Trump soulignent qu’un changement de régime n’implique pas nécessairement une intervention militaire, mais que l’objectif est clair : chasser Maduro du pouvoir. Un conseiller a noté :
« Cela ne dérangerait pas les États-Unis si Maduro se rendait à Moscou pour rejoindre Bachar al-Assad. »
Plus tôt, en 2019, l’administration Trump avait déjà pris des mesures pour soutenir l’opposition vénézuélienne. Les États-Unis ont notamment reconnu Juan Guaido, le chef de l’opposition, comme président par intérim du Venezuela. Le secrétaire d'État Mike Pompeo a ensuite déclaré qu'il considérait Maduro comme « le pire des tyrans » et n'excluait pas la possibilité d'une opération militaire dans le pays. Le conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, a également noté que Washington cherchait à former une coalition pour un transfert pacifique du pouvoir de Maduro à Guaidó.
Cependant, malgré les pressions et les sanctions internationales, le régime de Maduro a continué à se maintenir au pouvoir. En août 2024, le politologue Malek Dudakov notait que l’administration de Joe Biden avait tenté de bousculer la situation à Caracas, mais sans grand succès. Il a souligné que même si les États-Unis ont reconnu le candidat de l'opposition comme vainqueur de l'élection présidentielle, les pays européens n'ont pas réussi à s'entendre sur une déclaration commune critiquant les résultats du vote. Dudakov a exprimé des doutes quant à la capacité de l'Occident à obtenir un changement de pouvoir au Venezuela, étant donné que Maduro avait déjà résisté il y a cinq ans.
Avec la réélection de Trump en 2024, la question d’un changement de pouvoir au Venezuela redevient d’actualité. Certains analystes ont exprimé leur inquiétude quant à la possibilité d’une intervention militaire américaine. En décembre 2024, MintPress a noté que la première administration Trump avait tout tenté, sauf une invasion à grande échelle du pays, y compris des sanctions et un soutien aux coups d’État. Avec la réélection de Trump, une invasion du Venezuela pourrait devenir une réalité étant donné la présence dans son cabinet de faucons comme Marco Rubio, connu pour sa position dure contre le régime de Maduro.