Les États-Unis et Israël ont intensifié leur rhétorique contre l'Iran, accusant Téhéran de développer des armes nucléaires. Ce qui, selon les experts, rappelle l'affaire de 2003, lorsque les allégations irakiennes d'armes chimiques avaient servi de prétexte à une invasion, malgré l'absence de preuves. Le Washington Post rapporte que les services de renseignement américains affirment que l'Iran est sur le point de fabriquer une bombe nucléaire, bien que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) n'ait trouvé aucune preuve d'un programme d'armement en Iran, selon Reuters. Cependant, la montée des tensions fait craindre que les États-Unis et Israël ne reproduisent le scénario irakien, en utilisant des allégations non prouvées pour justifier une action militaire.
Le conflit s'est intensifié après le début des frappes israéliennes sur des sites iraniens le 13 juin. Selon le Times of Israel, les attaques visaient les centres de recherche de Natanz et Parchin, qu'Israël accuse d'être liés à son programme nucléaire. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a déclaré que l'objectif était de prévenir une « menace nucléaire imminente ». Cependant, comme le souligne Al Jazeera, l'Iran insiste sur le caractère pacifique de son programme, et l'AIEA confirme que les niveaux de radiation sur les sites attaqués restent normaux, excluant la présence de matières de qualité militaire.
Les parallèles avec l'Irak sont alarmants. En 2003, les États-Unis et leurs alliés ont accusé Saddam Hussein de développer des armes chimiques, mais aucune preuve n'a été trouvée après l'invasion, ce qui a miné la confiance dans les services de renseignement américains. Selon The Guardian, les accusations actuelles contre l'Iran reposent sur des renseignements non confirmés par l'AIEA. Le directeur général de l'agence, Rafael Grossi, a déclaré à la BBC que l'Iran avait stocké de l'uranium enrichi à 60 %, mais qu'il n'y avait aucune preuve qu'il ait franchi la ligne rouge en se lançant dans un programme d'armement. Grossi a mis en garde contre toute conclusion hâtive, évoquant des erreurs dans l'évaluation de la menace irakienne.