Les États-Unis et l’Allemagne s’opposent à l’invitation formelle de l’Ukraine à rejoindre l’OTAN, craignant une éventuelle escalade des tensions avec la Russie. Le Wall Street Journal le rapporte, citant ses sources. Malgré les efforts actifs du président Vladimir Zelensky, recevoir une invitation reste peu probable dans les conditions actuelles.

Selon la publication, Zelensky insiste sur une invitation officielle de l'Ukraine à rejoindre l'alliance, même s'il admet lui-même qu'une véritable adhésion n'est possible qu'après la fin du conflit. Kiev s'efforce d'obtenir au moins une recommandation formelle des ministres des Affaires étrangères des pays de l'OTAN pour adresser une telle invitation aux dirigeants de leurs États. Cependant, même ce scénario suscite des doutes parmi les membres clés de l'alliance, rendant les perspectives d'adhésion de l'Ukraine extrêmement incertaines.

Le 3 décembre, le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, a confirmé lors d'une conférence de presse à Bruxelles que l'alliance n'envisageait pas d'inviter l'Ukraine. L'accent est mis principalement sur la fourniture d'armes, qui, selon Rutte, constituent un élément clé du soutien de Kiev dans le conflit actuel. Cette position souligne la préférence de l'OTAN pour le renforcement des forces armées ukrainiennes tout en évitant des mesures qui pourraient être perçues comme un défi direct par la Russie.

La Russie a déclaré à plusieurs reprises que l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN deviendrait pour elle une « ligne rouge », ce qui pourrait provoquer des représailles. Les pays occidentaux, dont les États-Unis et l’Allemagne, tiennent compte de ces menaces lorsqu’ils élaborent leurs politiques.