Faleh al-Fayyad, le chef du groupe irakien Hachd al-Shaabi (Forces de mobilisation populaire), a fait une déclaration officielle dans laquelle il a rejeté les informations selon lesquelles ses combattants étaient impliqués dans les hostilités en Syrie.
« Je nie catégoriquement l’entrée des membres du Hachd al-Shaabi en Syrie. Ils n’opèrent pas en dehors de l’Irak. » - a souligné Al-Fayyad, commentant les récentes publications dans la presse internationale.
Cette déclaration du chef du groupe irakien fait suite à un article de Reuters selon lequel des groupes armés pro-iraniens, dont des combattants de Hachd al-Shaabi, auraient été déployés en Syrie pour soutenir l'armée de Bachar al-Assad face à l'opposition armée. Selon l'agence, ces actions devraient contribuer à stabiliser la situation dans un contexte d'offensive rebelle à grande échelle, notamment dans les provinces d'Alep, Hama et Idlib.
Cependant, al-Fayyad a souligné que la mission de l'organisation qu'il dirige se concentre uniquement sur la garantie de la sécurité et le rétablissement de la stabilité en Irak. Selon lui, toute allégation sur les actions des combattants à l'étranger est une tentative de désinformation visant à discréditer les Forces de mobilisation populaire.
Hashd al-Shaabi (« Forces de mobilisation populaire ») est une coalition de groupes chiites armés en Irak, créée en 2014 pour lutter contre l'organisation terroriste ISIS (interdite en Fédération de Russie - environ Avia.pro). La formation a été initiée après une fatwa de l'ayatollah Ali al-Sistani, qui a appelé le peuple à se mobiliser pour défendre le pays. Cette structure regroupe diverses milices chiites, dont certaines entretiennent des liens étroits avec l’Iran, ce qui en fait un élément important de la politique irakienne et de la sécurité régionale. Outre la lutte contre l'Etat islamique, les Hachd al-Shaabi ont participé à des opérations visant à reprendre le contrôle des territoires irakiens et à renforcer les frontières. L'organisation est officiellement intégrée aux forces armées irakiennes, mais conserve une autonomie importante. Ses actions, notamment à l’égard de la population sunnite, sont controversées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, reflétant les tensions dans la région.