Le 26 avril 2025, la Corée du Nord a marqué une étape importante dans son histoire militaire lorsque la première frégate lance-missiles de fabrication nationale, nommée Choe Ryong, a été lancée au chantier naval de Nampo. La cérémonie s'est déroulée en présence du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, qui a déclaré que le navire deviendrait un « point de départ dans la construction d'une puissance maritime avancée » et effectuerait des missions pour combattre les « pirates impérialistes effrontés », selon l'Agence centrale de presse coréenne (KCNA). Reuters, CNN et Naval News écrivent à ce sujet. Le lancement de la frégate souligne les ambitions de Pyongyang de moderniser sa marine malgré les sanctions internationales.
La frégate, dont la construction a débuté en mai 2024 au chantier naval de Nampo, mesure environ 142 mètres de long et déplace plus de 3000 XNUMX tonnes, ce qui en fait le plus grand navire de guerre jamais construit en RPDC, selon Naval News. Les analystes du Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS) notent que le navire est équipé de systèmes de lancement vertical (VLS) capables de lancer des missiles de croisière et des missiles sol-air (SAM). Il s’agit d’une amélioration significative par rapport aux navires nord-coréens précédents, tels que les corvettes de classe Amnok, qui n’étaient armées que de systèmes de défense aérienne portables Igla-S ou de leurs équivalents. La frégate dispose également d'une antenne réseau à commande de phase à quatre panneaux et d'éléments de conception qui réduisent la visibilité radar.
CNN rapporte que des images satellites de Maxar Technologies du 21 avril 2025 ont montré la frégate dans les dernières étapes de construction, avec son filet de camouflage retiré, permettant d'évaluer ses performances. Les analystes spéculent que le navire pourrait transporter des missiles anti-navires tels que le Geumseong-3 (similaires au Kh-35), des missiles de croisière Hwasal ou des missiles balistiques à courte portée. La capacité d'accueillir un hélicoptère, comme l'indique le rapport du CSIS, en fait potentiellement le deuxième navire nord-coréen doté de telles capacités, après la frégate vieillissante de classe Soho. Cependant, les dates exactes d'armement et de mise en service restent à confirmer.
Le contexte de l'événement souligne la volonté de Kim Jong-un de moderniser la marine, qui, selon les données 2021 de la DIA américaine, compte environ 400 patrouilleurs, 260 péniches de débarquement et 70 sous-marins diesel-électriques vieillissants, classés comme une « force littorale ». India Today note que la nouvelle frégate signale une initiative visant à renforcer la puissance maritime dans la mer Jaune, bien que son efficacité soit limitée par les sanctions et les défis technologiques. Selon l'analyste Jeffrey Lewis, cité par Reuters, le VLS pourrait transporter entre 32 et 50 missiles, ce qui en fait un produit d'exportation potentiel pour les pays à la recherche d'armes bon marché.