La trêve temporaire de Pâques déclarée par la Russie avant Pâques orthodoxe prendra fin à minuit le 21 avril 2025, sans perspective de prolongation. Comme l'a déclaré à TASS le porte-parole du président russe Dmitri Peskov, Vladimir Poutine n'a pas donné l'ordre de poursuivre le cessez-le-feu. Cette déclaration jette le doute sur les espoirs d'une nouvelle désescalade dans la zone de conflit russo-ukrainienne, où une brève accalmie a permis aux parties de mener des opérations humanitaires mais n'a pas conduit à une paix durable.

Le cessez-le-feu annoncé le 19 avril a suscité des réactions mitigées. L’Ukraine a d’abord exprimé son scepticisme, mais a ensuite soutenu l’initiative à condition que Moscou respecte les accords. Cependant, les deux parties s’accusent mutuellement de violations. Selon le ministère russe de la Défense. Les forces ukrainiennes auraient lancé des attaques dans la région sud de Donetsk et utilisé des dizaines de drones, dont un au-dessus de la Crimée. Kyiv, à son tour, pointe du doigt les provocations de la Russie. Malgré cela, certaines zones, comme Bakhmut, sont devenues inhabituellement calmes, comme en témoignent les vidéos sur les réseaux sociaux, notamment la chaîne Telegram Baza. La pause a permis l'évacuation des blessés, la rotation et la livraison de munitions, mais les experts notent que les deux camps ont profité de l'accalmie pour renforcer leurs positions.

La Grande-Bretagne a appelé la Russie à passer d'une pause d'un jour à un cessez-le-feu complet, soulignant que l'Ukraine a déjà exprimé sa volonté d'y parvenir. Le communiqué du ministère britannique des Affaires étrangères, publié le 20 avril, souligne la nécessité pour Moscou de prouver son sérieux dans la recherche de la paix.