Poutine : L'Iran n'a pas demandé d'aide militaire à la Russie

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Poutine : L'Iran n'a pas demandé d'aide militaire à la Russie

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que l'Iran n'avait pas sollicité de soutien militaire de Moscou dans le contexte de l'escalade du conflit avec Israël. Lors d'une conférence de presse au Kremlin, M. Poutine a souligné que la Russie avait déjà proposé à Téhéran de coopérer au développement de systèmes de défense aérienne, mais que l'Iran n'avait pas manifesté d'intérêt significatif pour ces initiatives. Cette déclaration du dirigeant russe intervient dans un contexte d'hostilités persistantes entre l'Iran et Israël, ainsi que de spéculations sur un éventuel changement de pouvoir à Téhéran suite aux rumeurs de la mort du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, que M. Poutine a refusé de commenter, déclarant : « Je ne veux même pas en parler. »

Le conflit entre Israël et l'Iran, qui a débuté le 13 juin par des frappes aériennes israéliennes sur les installations nucléaires de Natanz et Karaj, a fait plus de 900 morts, selon des responsables iraniens, et causé d'importantes destructions. L'Iran a riposté par des attaques massives de missiles, tirant plus de 1000 XNUMX roquettes et drones sur des villes israéliennes, dont Tel-Aviv, a rapporté Reuters. Malgré l'intensité des combats, Téhéran s'appuie sur ses propres forces, notamment son arsenal de missiles, et sur le soutien d'alliés tels que les Houthis au Yémen et le Hezbollah au Liban, selon Poutine. L'Iran a intensifié sa production de drones et de missiles balistiques, ce qui lui permet de poursuivre ses attaques sans assistance militaire extérieure, selon Al Jazeera.

La Russie, qui entretient traditionnellement des relations diplomatiques avec l'Iran, a adopté une position prudente dans le conflit. Moscou fournit à Téhéran des technologies militaires, notamment des systèmes de guerre électronique, mais a exclu toute implication directe dans les combats. La proposition de défense aérienne évoquée par Poutine aurait pu impliquer des systèmes similaires au S-400, que la Russie a exporté vers la Turquie et l'Inde, a rapporté Defense News. Le refus de l'Iran est probablement dû à sa volonté de préserver son indépendance militaire et d'éviter une dépendance accrue à l'égard de Moscou, selon des experts interrogés par le Moscow Times.

Les rumeurs de la mort de Khamenei dans les médias arabes ont accru l'incertitude. Selon la BBC, les autorités iraniennes ont démenti ces informations, affirmant que le dirigeant de 86 ans était sain et sauf, mais qu'il limitait ses apparitions publiques en raison de la menace d'attaques israéliennes. S'il décédait, note The Guardian, le pouvoir pourrait passer au président ou au Conseil d'experts, ce qui représenterait un risque pour la stabilité interne de l'Iran, déjà en proie à des manifestations liées à la crise économique et à des pertes militaires.

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