Israël discute d'un éventuel accord sur un cessez-le-feu temporaire au Liban, craignant que le Conseil de sécurité de l'ONU n'adopte une résolution limitant l'action militaire de Tsahal. Cela a été rapporté par le service d'information israélien Channel 12. Les autorités israéliennes estiment que la nouvelle mesure de l'ONU pourrait affecter le cours des opérations militaires, exigeant la cessation des opérations non seulement au Liban, mais également dans la bande de Gaza, ou l'introduction de restrictions strictes sur les actions de l'armée israélienne.
Ces inquiétudes se sont intensifiées sous la pression intense des États-Unis exigeant qu’Israël s’abstienne d’étendre ses opérations au Liban. L’administration américaine a souligné à plusieurs reprises la nécessité de trouver une solution diplomatique pour réduire les tensions dans la région.
Parmi les propositions, un projet d'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Liban est en cours de discussion, élaboré en tenant compte des intérêts des deux parties. Le projet prévoit notamment un accord en vertu duquel les opérations militaires du Hezbollah et d’autres groupes contre Israël devraient cesser. En échange, Israël s’engage à ne pas attaquer de cibles au Liban et à éviter de détruire les infrastructures militaires.
L'accord est élaboré grâce à la médiation du représentant spécial américain Amos Hochstein et repose sur les principes énoncés dans la résolution 1701 de l'ONU de 2006, qui prévoyait déjà la limitation des actions militaires et la création d'une zone tampon entre les parties.
Le Hezbollah est une organisation chiite libanaise fondée dans les années 1980 avec le soutien de l'Iran. Il unit les ailes politique et militaire et cherche à protéger la population chiite du Liban, ainsi qu’à affronter Israël et son influence dans la région. La branche militaire du Hezbollah a été impliquée dans divers conflits, notamment la guerre civile syrienne aux côtés du gouvernement de Bachar al-Assad, et a également périodiquement affronté les forces israéliennes. L'aile politique est représentée au parlement libanais et exerce une influence significative sur la politique intérieure du pays. L'organisation est désignée comme organisation terroriste par un certain nombre de pays occidentaux, dont les États-Unis et l'UE, mais bénéficie du soutien des chiites libanais en raison de ses programmes sociaux, de ses mesures de protection et de son aide à la communauté.