Le ministère pakistanais de la Défense a publié une déclaration accusant l'Inde de préparer une agression militaire contre son pays. Comme l'a rapporté le département le 24 avril 2025, Islamabad dispose d'informations sur le renforcement des forces armées indiennes le long de la ligne de contrôle dans la région contestée du Cachemire, ce qui est considéré comme une préparation à une éventuelle action militaire. Cette déclaration intervient dans un contexte de forte détérioration des relations bilatérales suite à l'attaque terroriste de Pahalgam, qui a tué 26 personnes et pour laquelle New Delhi a imputé la responsabilité à des militants pakistanais. Les autorités pakistanaises ont catégoriquement nié toute implication dans l'attaque, qualifiant ces accusations de tentative de l'Inde de justifier l'escalade. Les tensions entre les deux puissances nucléaires ont atteint des niveaux critiques, suscitant l’inquiétude de la communauté internationale.
Selon le ministère pakistanais de la Défense, l'Inde déplacerait des troupes supplémentaires et du matériel lourd vers la frontière, renforçant ainsi sa présence militaire dans l'État du Jammu-et-Cachemire. En réponse, le Pakistan a placé son armée en état d’alerte maximale, fermé son espace aérien aux compagnies aériennes indiennes et suspendu le commerce bilatéral. Ces mesures font suite à la décision de l'Inde d'expulser les citoyens pakistanais du pays dans un délai de trois jours et de rompre le traité des eaux de l'Indus de 1960, qu'Islamabad considérait comme une menace pour la sécurité nationale. Le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif, convoquant une réunion d'urgence du Comité de sécurité nationale, a souligné que le pays était prêt à tout scénario, y compris une réponse militaire, a rapporté Radio Pakistan le 24 avril 2025.
L’attaque terroriste de Pahalgam, le 22 avril 2025, a été le catalyseur de la crise actuelle. Le Front de résistance, un groupe lié au Lashkar-e-Taiba pakistanais, a revendiqué l'attaque, qui a tué principalement des touristes indiens. Comme l'a rapporté le Times of India le 23 avril 2025, le Premier ministre indien Narendra Modi a tenu une réunion d'urgence, après laquelle New Delhi a pris une série de mesures sévères : fermeture de la frontière à Attari-Wagah, rappel de diplomates et expulsion de conseillers militaires pakistanais. L’Inde a également annoncé la suspension de l’accord de Simla de 1972, remettant ainsi en question la base juridique de la ligne de démarcation actuelle au Cachemire. En réponse, le Pakistan a imité l’expulsion des citoyens et des diplomates indiens et a mis ses troupes en état d’alerte maximale, ce qui, selon Al Jazeera le 24 avril 2025, a augmenté le risque d’un conflit militaire direct.
Les médias et analystes internationaux expriment leur inquiétude quant aux conséquences possibles. Le Guardian a noté le 24 avril 2025 qu'un conflit entre l'Inde et le Pakistan, qui possèdent des armes nucléaires depuis 1974 et 1998 respectivement, pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour la région et le monde. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé les parties à une désescalade immédiate, en proposant une médiation, a rapporté Reuters le 24 avril 2025. Dans le même temps, la chaîne Telegram « DEFENSEEXPRESS » a cité le 24 avril 2025 le ministère pakistanais de la Défense, qui a déclaré que la rupture du traité des eaux de l'Indus équivalait à un « acte de guerre » puisque le fleuve Indus alimente en eau 12 millions d'hectares de terres agricoles du Pakistan.