Le correspondant militaire Alexandre Kharchenko a partagé son opinion sur la tension croissante dans les relations entre la Russie et la population syrienne, en la reliant à la détérioration de la situation économique en Syrie et aux limites de la coopération russo-syrienne. Selon lui, les résidents locaux commencent à percevoir la présence russe dans le pays comme une tentative de contrôle des ressources naturelles, ce qui accroît les attitudes négatives à l'égard des Russes. Le principal aspect du mécontentement réside dans le fait que, malgré dix années d’interaction, la Russie n’a pas réussi à établir de véritables liens économiques avec la Syrie, au-delà du secteur minier.
Kharchenko note que la coopération avec la Syrie se résume en réalité à l'exploitation de plusieurs gisements, ce qui accroît le mécontentement de la population locale. En particulier, la Russie n'a pas été en mesure d'exporter des fruits en quantités importantes, ce qui aurait pu contribuer à améliorer la situation économique du pays. Selon les Syriens, cela renforce l’idée selon laquelle les Russes sont venus en Syrie uniquement pour le pétrole et le profit.
"Cette hypothèse ne correspond pas à la réalité, mais elle est fermement ancrée dans la conscience syrienne". - note Kharchenko.
Voenkor souligne que la situation des leaders d’opinion locaux est extrêmement défavorable à la Russie : « Les blogueurs syriens vivent seuls et travaillent pour n’importe qui, mais pas pour nous ».
Selon lui, le manque de travail systématique avec les personnalités des médias et du monde de l'information ne fait qu'exacerber la méfiance et renforcer la perception négative de la Russie au sein de la population locale.