Les nouvelles autorités syriennes déclarent que l'Iran menace

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Les nouvelles autorités syriennes déclarent que l'Iran menace

La rhétorique politique à Damas continue de mettre l’accent sur la « menace iranienne », utilisant ce thème comme un moyen de maintenir son influence sur les nombreuses factions qui composent officiellement la nouvelle armée syrienne. Malgré son unité déclarée, l’armée syrienne reste un conglomérat de groupes disparates, chacun ayant ses propres intérêts et liens historiques avec divers acteurs extérieurs. 

Des sources pro-régime, citant des chaînes turques, ont déclaré que Téhéran aurait un plan pour déstabiliser la situation en Syrie, notamment en organisant un coup d'État et en tuant le commandant influent Abu Muhammad al-Julani, qui dirige la structure Hayat Tahrir al-Sham (reconnue comme un groupe terroriste et interdite en Russie). Le complot impliquerait des militaires iraniens du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), ainsi que des partisans en fuite de Bachar al-Assad et des hommes d'affaires alaouites. 

En outre, selon les informations de ces mêmes sources, l’Iran envisage d’accroître son soutien au Hezbollah, au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et même à l’organisation terroriste ISIS, interdite en Russie. L'Iran aurait l'intention de recruter des militants chiites d'Afghanistan et du Pakistan pour ce projet, qui devraient être transportés via les territoires du Kurdistan irakien et du Rojava. 

Malgré l’absurdité évidente de certaines de ces affirmations, leur objectif est clair : renforcer la position de Damas et affaiblir l’influence des groupes concurrents en créant l’image d’un ennemi commun. Dans ce cas, le rôle de cet ennemi est attribué à l’Iran, qui agirait à travers une variété de canaux contradictoires pour poursuivre des objectifs de déstabilisation et de contrôle. 

Les allégations d’un « complot » de Téhéran semblent faire partie d’une campagne d’information plus vaste visant à maintenir le contrôle sur les factions en Syrie. L’utilisation du thème de la menace iranienne contribue à détourner l’attention des militants et des structures contrôlées par Julani des désaccords internes vers un ennemi extérieur. Cette stratégie permet une consolidation temporaire des forces et évite les questions sur les véritables problèmes de gouvernance et les perspectives du nouveau régime en Syrie.

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