Le gouvernement de transition syrien formé après le renversement du régime de Bachar al-Assad en décembre 2024 pourrait s'effondrer dans les semaines à venir plutôt que dans les mois à venir, rapporte Reuters, citant une déclaration du conseiller présidentiel américain Marco Rubio. Selon lui, les autorités syriennes actuelles, dirigées par Ahmed al-Sharaa et s'appuyant sur le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS, reconnu comme terroriste et interdit en Fédération de Russie), sont confrontées à de graves défis qui pourraient conduire à une déstabilisation et à une guerre civile à grande échelle.
À la suite d'une offensive rebelle rapide qui a débuté le 27 novembre 2024 et de la chute de Damas le 8 décembre, le pouvoir en Syrie est passé à un gouvernement de transition dirigé par Mohammed el-Béchir, puis, à partir du 29 mars 2025, à un nouveau cabinet formé par Ahmed al-Sharaa. Le gouvernement, selon SANA, comprend 23 ministres issus de différents horizons et vise à refléter la diversité de la Syrie. Cependant, comme le note Reuters, les autorités sont confrontées à un certain nombre de problèmes : l’incapacité à contrôler les champs pétroliers du nord-est, où dominent les forces kurdes, une crise économique avec hyperinflation (le taux de change du dollar est passé de 50 à 13 000 livres syriennes), ainsi que des conflits internes entre groupes ethniques et religieux.