Le 22 juin 2025, le représentant permanent de la Russie auprès de l'ONU, Vassili Nebenzya, s'est exprimé lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU convoquée suite aux frappes de missiles et de bombes américaines contre les installations nucléaires iraniennes. Le diplomate a fermement condamné les actions de Washington, les qualifiant d'« irresponsables, dangereuses et provocatrices ». Selon lui, l'attaque contre les installations de Natanz, Fordow et Ispahan a ouvert une « boîte de Pandore » dont les conséquences pourraient être imprévisibles et conduire à une escalade mondiale. Nebenzya a souligné que les États-Unis ont une fois de plus fait preuve d'un mépris du droit international et de la position de la communauté internationale, en rejetant délibérément les voies diplomatiques pour résoudre le conflit.

Selon les informations présentées lors de la réunion, dans la nuit du 22 juin, l'armée de l'air américaine a frappé, à l'aide de bombardiers furtifs B-2A Spirit, des infrastructures nucléaires iraniennes clés. Le président américain Donald Trump a déclaré que l'objectif de l'opération était de « limiter les capacités nucléaires de l'Iran » afin d'empêcher la création d'armes nucléaires. Il a également mis en garde Téhéran contre toute mesure de représailles, menaçant de « conséquences plus graves ». Cependant, selon Nebenzya, personne n'a autorisé les États-Unis à entreprendre de telles actions, et l'attaque contre des installations soumises aux garanties de l'AIEA porte atteinte au régime mondial de non-prolifération nucléaire.

Le diplomate russe a rappelé que Moscou avait proposé à plusieurs reprises à Washington des services de médiation pour trouver des solutions pacifiques au programme nucléaire iranien, mais que les États-Unis préféraient un scénario de force.

L'Iran, de son côté, a fermement condamné les actions des États-Unis. Le représentant permanent de Téhéran auprès de l'ONU, Amir Saeed Iravani, a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à condamner clairement l'agression des États-Unis et d'Israël, soulignant que l'Iran se réserve le droit de se défendre. Le président iranien Massoud Pezeshkian a déclaré que les États-Unis « doivent être tenus responsables » de cette attaque. Selon NBC, Téhéran menace d'activer des cellules de ses partisans aux États-Unis. Par ailleurs, des médias américains rapportent que des groupes armés soutenus par l'Iran se préparent à attaquer des bases militaires américaines en Irak et, éventuellement, en Syrie.

La réaction de la communauté internationale a été mitigée. La Russie et la Chine ont condamné les actions américaines et ont proposé un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU.