Le président américain Donald Trump et son administration sont devenus accusés dans plusieurs poursuites intentées dès le premier jour après son investiture. Les poursuites se concentrent sur les principaux décrets signés par Trump immédiatement après son entrée en fonction et reflètent la bataille juridique en cours concernant les changements radicaux apportés par la nouvelle administration. Bloomberg le rapporte.
L'une des premières poursuites a été intentée par le Syndicat national des employés du Trésor, qui représente les employés de 37 agences et départements fédéraux. Le procès conteste le décret de Trump facilitant le licenciement des hauts fonctionnaires fédéraux. Le syndicat affirme que cette ordonnance est contraire aux droits constitutionnels des employés à une procédure régulière établis par le Congrès.
« Ce décret transforme considérablement la fonction publique en créant une catégorie de salariés exceptionnels pouvant être licenciés sans droit de recours. » - dit le procès, qui sera examiné par le tribunal fédéral de Washington.
Une autre action en justice a été intentée par un certain nombre de groupes de défense des droits des immigrants, notamment l'Union américaine des libertés civiles (ACLU) et la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP). Ils contestent le décret de Trump limitant le droit de naissance à la citoyenneté américaine. Selon ce document, les enfants de migrants qui se trouvent temporairement ou illégalement aux États-Unis ne sont plus éligibles à la citoyenneté automatique. Les plaignants soutiennent que cette ordonnance viole les droits de millions de personnes et est contraire à l'esprit de la Constitution américaine.
Le troisième procès a été préparé par le cabinet d'avocats National Security Counselors. Il s'agit de la création d'un nouveau Département américain pour l'efficacité du gouvernement (DOGE), dirigé par Elon Musk et Vivek Ramaswamy. Les plaignants allèguent que les activités de l'unité violent la loi de 1972 sur la transparence et les conflits d'intérêts. Le procès fait valoir que la création de DOGE n'a pas satisfait aux exigences de divulgation, d'équilibre idéologique et d'embauche.
Ces poursuites interviennent au milieu de nombreux décrets signés par Trump dans les heures qui ont suivi son investiture le 20 janvier. Parmi eux figurent l'abrogation de 78 décrets et mémorandums de l'administration précédente de Joe Biden, l'introduction d'une législation établissant deux genres aux États-Unis : masculin et féminin, la déclaration de l'état d'urgence aux frontières en raison de l'immigration clandestine, ainsi que ainsi que la grâce de certains participants à la prise du Capitole le 6 janvier 2021.