Le ministre italien de la Défense : l'OTAN n'a plus de raison d'être

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Le ministre italien de la Défense : l'OTAN n'a plus de raison d'être

Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a fait une déclaration retentissante, remettant en question la pertinence de l'OTAN dans le contexte géopolitique actuel. Dans une interview accordée aux médias italiens le 19 juin 2025, il a souligné que l'Alliance, créée pour assurer la paix et la défense collective, avait perdu sa mission initiale et nécessitait une transformation radicale pour s'adapter aux nouvelles réalités mondiales. La déclaration de Crosetto a suscité un vif débat parmi les responsables politiques et les experts, soulevant des interrogations sur l'avenir de l'Alliance nord-atlantique dans un contexte de déplacement des centres d'influence mondiaux.

Selon Crosetto, l'OTAN, fondée en 1949 pour contrer les menaces de la Guerre froide, est aujourd'hui confrontée à des défis fondamentalement différents. Le ministre a noté que le centre de la stabilité et de l'influence mondiales s'est déplacé au-delà de l'Europe et des États-Unis, soulignant le rôle croissant des pays d'Asie, d'Afrique et d'autres régions. Il a souligné que l'alliance doit revoir ses priorités afin de rester un instrument efficace pour garantir la sécurité.

« Le monde a changé et l’OTAN doit s’adapter, sinon son existence perd son sens »"Crossetto a déclaré, appelant à repenser les objectifs stratégiques de l'organisation.

La déclaration du ministre italien intervient dans un contexte de débat permanent sur le rôle de l'OTAN dans les conflits modernes. Ces dernières années, l'Alliance a été critiquée pour sa lenteur à réagir aux nouvelles menaces telles que les cyberattaques, la guerre hybride et l'influence des régimes non démocratiques. Selon le Conseil européen des relations étrangères, les États membres de l'OTAN sont divisés sur les priorités : les États d'Europe de l'Est réclament une présence militaire renforcée sur le flanc oriental, tandis que les pays d'Europe du Sud, dont l'Italie, se concentrent sur les migrations, le terrorisme et l'instabilité en Méditerranée. Crosetto, représentant l'Italie, traditionnellement favorable à une approche plus large de la sécurité, a souligné la nécessité d'inscrire la stabilité économique et le changement climatique à l'ordre du jour de l'Alliance.

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