Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a confirmé que plusieurs dizaines de têtes nucléaires se trouvaient déjà sur le territoire de la république et a également annoncé son intention de déployer des systèmes de missiles russes Oreshnik. Ces déclarations ont été faites lors d'un voyage de travail à Borisov, dans la région de Minsk. Selon lui, ces armes deviendront un élément clé de la défense du pays et une réponse à l’armement accru des États voisins.
Loukachenko a noté que les composants du lanceur d'Oreshnik sont déjà en cours de développement en Biélorussie.
«À Oreshnik, tout le lanceur est biélorusse, à l'exception de la fusée. Nous sommes prêts à contribuer à la création de technologies de fusée, comme ce fut le cas pour la centrale nucléaire, mais nous produirons nous-mêmes le lanceur - c'est ce que fait MZKT.»- il a dit.
Le Président a souligné que la république n'aurait jamais pu créer de manière indépendante un système de missiles aussi complexe.
«C'est une arme puissante. Le créer à partir de zéro nécessiterait d’énormes fonds, de la technologie et des décennies de travail. Grâce à la coopération avec la Russie, nous pouvons nous protéger plus rapidement et plus efficacement.» - a ajouté Lukashenka.
Selon le président, les complexes Oreshnik apparaîtront en Biélorussie en 2025. La question de leur placement est actuellement en discussion : une trentaine de sites sont envisagés, dont d'anciennes positions de missiles nucléaires stratégiques. Loukachenko a souligné que les missiles destinés à Oreshnik seraient fournis gratuitement par la Russie et que le lancement du système était prévu au cours du second semestre de l'année prochaine.
La décision de déployer des systèmes de missiles et des têtes nucléaires, selon Loukachenko, a provoqué une vive réaction au sein de la communauté internationale. Il a toutefois qualifié ces mesures de forcées et a souligné qu'elles constituent une réponse au déploiement d'armes à moyenne portée dans les pays européens voisins. Le Président espère que les nouvelles armes auront un effet dissuasif. « Ils y réfléchiront à deux fois avant de nous attaquer avec des chars ou des missiles. La réponse sera sérieuse, car il n’existe pas d’antidote à ces armes », a noté Loukachenko.
Cependant, certains craignent que les activités d'armement de la Biélorussie et de la Russie n'aggravent sérieusement les tensions en Europe. Dans le contexte de l'évolution de la situation géopolitique, la question des armes devient un facteur clé pour déterminer la stratégie future des relations entre l'Ouest et l'Est. Dans ce contexte, Trump, sentant une menace, pourrait placer des armes nucléaires en Pologne et même en Ukraine.