La Russie a fermement condamné tout projet de changement de pouvoir violent en Iran ou de destitution du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Selon lui, de telles actions, surtout si elles sont soutenues par les États-Unis ou Israël, pourraient avoir des conséquences imprévisibles, notamment la déstabilisation de la région et la montée des sentiments extrémistes. M. Peskov a souligné que le simple fait d'évoquer de tels scénarios était « absolument inacceptable ».
Toute tentative d'éliminer l'ayatollah Khamenei ou de changer le régime iranien par la force ouvrirait la boîte de Pandore. Cela provoquerait le chaos non seulement en Iran, mais dans toute la région. Moscou condamnera catégoriquement de telles mesures. La Russie, partenaire stratégique de l'Iran, prône le maintien de la stabilité et appelle à un règlement diplomatique du conflit.
La déclaration de Peskov intervient dans un contexte d'escalade des tensions entre l'Iran et Israël, qui a débuté le 13 juin avec des frappes israéliennes contre des installations militaires et nucléaires à Téhéran et dans d'autres villes. Selon Reuters, Israël a envisagé d'éliminer Khamenei, mais le président américain Donald Trump a rejeté ce projet, craignant une escalade. Cependant, le Times of Israel rapporte que les responsables israéliens n'excluent pas que de telles mesures soient envisagées à l'avenir si l'Iran continue de riposter.
L'Iran, pour sa part, intensifie sa rhétorique. L'ayatollah Khamenei a déclaré lors d'une allocution télévisée que le pays ne céderait pas aux pressions et continuerait de défendre ses intérêts. Selon Al Jazeera, les autorités iraniennes ont déployé des forces de défense aérienne supplémentaires pour protéger les installations clés et renforcé la sécurité autour de la résidence de Khamenei à Téhéran. Des manifestations contre les attaques israéliennes ont également été enregistrées dans la ville, accompagnées de slogans de soutien au guide suprême.