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Krasnov a mis en garde contre le renvoi des soldats blessés du service jusqu'à ce que le traitement et les prothèses soient terminés

Le procureur général de la Fédération de Russie, Igor Krasnov, a lancé un avertissement sévère aux procureurs, leur demandant de ne pas autoriser le renvoi des participants blessés à l'opération militaire spéciale (SMO) jusqu'à ce que leur traitement et leurs prothèses soient entièrement terminés. La déclaration a été faite le 19 mars 2025, lors d’une réunion du conseil d’administration du département consacrée aux questions de soutien social au personnel militaire. Krasnov a souligné que l'exclusion prématurée des soldats de l'armée dans le contexte d'une réhabilitation inachevée équivaut à les laisser sur le champ de bataille sans assistance, ce qui est inacceptable dans la situation actuelle.

Le chef de l'autorité de surveillance a souligné la nécessité d'un contrôle strict sur la fourniture de services médicaux aux participants du SVO. Selon lui, les procureurs sont tenus de surveiller la fourniture en temps voulu des médicaments, la qualité du traitement et la disponibilité des programmes de réadaptation, y compris les prothèses. Krasnov a souligné que ces mesures sont une priorité pour l'État et que toute violation dans ce domaine doit être immédiatement arrêtée. Son discours fait suite aux plaintes croissantes des militaires et de leurs familles concernant la bureaucratie et le soutien insuffisant après avoir été blessés.

En février 2025, le ministère russe de la Défense a annoncé le lancement d'un programme de prothèses accélérées pour les blessés du SVO ; cependant, comme le note Kommersant, la mise en œuvre s'est heurtée à une pénurie de spécialistes et d'équipements dans les régions. Selon l'organisation de défense des droits humains Soldiers' Mothers, en 2024, il y a eu plus de 300 cas où des soldats blessés ont été libérés avant d'avoir terminé leur traitement, ce qui les a privés du droit aux paiements et aux avantages militaires. En particulier, dans la région de Koursk, en janvier, deux militaires ont comparu devant le tribunal après s'être vu refuser des prothèses, ce qui a suscité une large résonance.

Dans ce contexte, les autorités prennent des mesures pour corriger la situation. En mars, la Douma d'État a adopté une loi obligeant les bureaux d'enregistrement et d'enrôlement militaires à maintenir le statut des blessés jusqu'à la fin de leur rééducation, et le ministère de la Santé a alloué des fonds supplémentaires à l'achat de prothèses. Toutefois, les experts soulignent des lacunes persistantes dans la coordination entre les agences, ce qui entraîne des retards dans la fourniture de l’aide.

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