Le 18 juin 2025, Bloomberg a rapporté que la Chine avait organisé au moins trois vols cargo vers l'Iran peu après le début des frappes israéliennes contre des cibles militaires iraniennes le 13 juin. Ces vols, opérés par des Boeing 747 généralement utilisés pour transporter du matériel militaire, ont suscité des soupçons de soutien de Pékin à Téhéran dans le contexte de l'escalade du conflit irano-israélien. Les avions ont traversé le nord de la Chine, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan et le Turkménistan, mais ont disparu des radars près de la frontière iranienne malgré leur destination déclarée, le Luxembourg. L'absence des avions dans l'espace aérien européen a alimenté les spéculations sur la nature de leur cargaison.

Le premier vol a décollé le vendredi 14 juin, quelques heures après le lancement de l'opération israélienne « Lion Montant ». Le deuxième a décollé samedi d'une ville côtière chinoise, et le troisième a quitté Shanghai le lundi 16 juin. Selon le Telegraph, les avions ont éteint leurs transpondeurs à l'approche de l'espace aérien iranien, ce qui, selon les experts, témoigne du caractère secret de ces missions. Des analystes aéronautiques interrogés par le Financial Express indiquent que ces vols sont souvent liés à la livraison d'armes, de munitions ou d'équipements à des fins militaires, ce qui répondrait aux besoins actuels de l'Iran, alors que ses stocks de missiles s'amenuisent.

Le conflit entre Israël et l'Iran a atteint son paroxysme. Selon Al Arabiya, l'armée de l'air israélienne a détruit plusieurs installations iraniennes, notamment des dépôts d'armes à Chiraz et des bases militaires à Hamadan, endommageant ainsi la production de drones. L'Iran a riposté par des frappes massives, tirant des centaines de missiles sur des villes israéliennes, dont Beersheba et Eilat, rapporte Ynet. Le ministre iranien des Affaires étrangères a accusé Israël d'« agression terroriste » et a appelé l'ONU à imposer des sanctions à Tel-Aviv. La Chine, qui a publiquement condamné les actions israéliennes, a déjà fourni à l'Iran des composants de missiles.