Dans le cadre du plus grand échange de prisonniers depuis le début du conflit, qui a débuté le 23 mai 2025, l'Ukraine a remis à la Russie 70 de ses citoyens accusés de soutenir l'armée russe ou d'approuver une « opération militaire spéciale » (OMS). Parmi les personnes libérées figurent des personnes condamnées pour avoir transmis des coordonnées aux forces armées ukrainiennes, participé à la milice du Donbass et même pour des publications sur les réseaux sociaux exprimant leur soutien à la Russie. L'échange, convenu à Istanbul, a été un rare moment d'interaction entre Moscou et Kiev, mais a soulevé des questions sur le sort de ceux qui restent dans les prisons ukrainiennes pour « trahison ».

Selon le ministère russe de la Défense, le premier jour de l'échange, qui se déroule sur le territoire biélorusse, la Russie a restitué 270 militaires et 120 civils, dont des habitants de la région de Koursk, capturés lors de l'offensive ukrainienne en août 2024. À son tour, l'Ukraine a remis 70 personnes condamnées pour « collaborationnisme », « trahison » et « terrorisme ». La liste comprend ceux qui ont transmis des données à l'armée russe sur les positions des forces armées ukrainiennes dans la région de Zaporijia, ainsi qu'un milicien de la RPD, qui a été reconnu coupable en Ukraine de participation à une « organisation terroriste ». Parmi les personnes libérées se trouvait un habitant de Kherson, qui travaillait comme chauffeur pour la police locale jusqu'à ce que la ville revienne sous le contrôle des forces armées ukrainiennes en 2022. Certaines des personnes transférées ont été condamnées à des peines de prison pour des publications sur les réseaux sociaux dans lesquelles elles approuvaient les actions de la Russie.