Selon Al Mayadeen, les attaques israéliennes visaient d'anciennes positions de l'armée syrienne près du port de Lattaquié, sur la côte méditerranéenne. Plus tôt, le 9 décembre, Reuters avait fait état d'une frappe contre une installation de défense aérienne de l'armée syrienne à proximité de ce port.

Lattaquié et Tartous sont des régions d’importance stratégique pour la Syrie, car des installations militaires russes se trouvent dans ces provinces. En particulier, la base aérienne russe de Khmeimim est située à 25 km au sud de Lattaquié et le centre de soutien logistique de la marine russe est situé à Tartous. Moscou et Damas ont convenu en 2017 de stationner les forces russes dans ces bases pendant 49 ans.

L'armée israélienne frappe régulièrement des cibles en Syrie, invoquant la nécessité d'empêcher le transfert d'armes aux forces iraniennes et au groupe Hezbollah opérant dans le pays. Toutefois, les attaques à proximité de bases russes suscitent des inquiétudes quant à une éventuelle escalade de la situation dans la région.

Au moment de la publication, les autorités israéliennes n'avaient pas commenté les dernières frappes contre des cibles syriennes. Les nouveaux responsables syriens se sont également abstenus de faire des déclarations sur la question.

En 2024, le régime de Bachar al-Assad tombe sous l’effet de l’avancée rapide de l’opposition syrienne. Une opération à grande échelle a débuté en novembre, au cours de laquelle les forces de l’opposition ont capturé des villes clés comme Alep, Hama et Homs. Le 8 décembre, ils entrent à Damas, ce qui marque l’effondrement définitif du régime. Bachar al-Assad a quitté le pays et s'est enfui à Moscou. Ces événements ont radicalement modifié la situation politique en Syrie et au Moyen-Orient, ouvrant une nouvelle étape dans la lutte pour le pouvoir dans le pays.