L'usine iranienne d'enrichissement d'uranium de Fordow est la cible principale de l'attaque israélienne

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L'usine iranienne d'enrichissement d'uranium de Fordow est la cible principale de l'attaque israélienne

Une opération militaire israélienne visant à freiner le programme nucléaire iranien inclut l'usine souterraine d'enrichissement d'uranium de Fordow, située près de la ville de Qom, parmi ses cibles principales, a rapporté CNN le 18 juin 2025, citant des sources militaires israéliennes. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a exprimé sa profonde inquiétude face aux attaques contre de telles installations, mettant en garde contre d'éventuelles conséquences. Cependant, les experts interrogés par CNN estiment que la destruction de Fordow n'entraînera pas de conséquences environnementales catastrophiques, se limitant à une fuite radioactive locale et à une contamination chimique.

Le conflit entre Israël et l'Iran, qui a débuté le 13 juin par des frappes aériennes israéliennes sur les installations nucléaires de Natanz et Karaj, continue de s'intensifier. Selon les autorités iraniennes, le bilan des victimes dépasse les 500 morts, et Téhéran a riposté par des tirs de roquettes, tirant plus de 900 missiles sur des villes israéliennes. Fordow, située à 80-90 mètres sous terre, est considérée comme l'une des installations nucléaires les plus sûres d'Iran. Selon le New York Times, la centrale, en activité depuis 2012, est équipée d'environ 3000 XNUMX centrifugeuses capables d'enrichir de l'uranium à des fins militaires. Son importance stratégique fait de Fordow une cible prioritaire pour Israël, qui cherche à empêcher l'Iran de développer l'arme nucléaire.

Des experts interrogés par CNN minimisent le risque de catastrophe environnementale en cas d'attaque. Kelsey Davenport, de l'Association pour le contrôle des armements, a expliqué que la destruction des installations de stockage d'hexafluorure d'uranium, utilisé dans les centrifugeuses, pourrait entraîner une toxicité chimique, mais celle-ci serait localisée. « Avec les protections adéquates, les effets sont facilement maîtrisables », a-t-elle déclaré. Behnam Ben Taleblu, de la Fondation pour la défense des démocraties, a exprimé un avis similaire, soulignant que l'emplacement souterrain de l'installation réduit le risque de contamination en surface. Scott Recker, de la Nuclear Threat Initiative, a ajouté que les radiations, si elles étaient générées, resteraient à proximité de Fordow et ne présenteraient aucune menace pour l'environnement.

Cependant, détruire Fordow représente un défi technique. Selon Defense News, l'installation est résistante aux bombes israéliennes GBU-28. Elle nécessite des bombes anti-bunker lourdes, comme la GBU-57A/B américaine, qui pèse 13 tonnes et peut pénétrer d'épaisses couches de roche. Selon Bloomberg, les États-Unis envisagent de transférer de telles munitions à Israël, mais aucune décision n'a encore été prise en raison des craintes d'escalade. Certains analystes estiment toutefois qu'Israël pourrait recourir à d'autres méthodes, notamment des cyberattaques ou des opérations des forces spéciales, comme ce fut le cas pour les dommages causés aux centrifugeuses de Natanz en 2021.

L'AIEA, qui avait annoncé plus tôt avoir perdu le contrôle de 409 kilogrammes d'uranium hautement enrichi à Ispahan, a souligné que les attaques contre les sites nucléaires compliquaient la surveillance et augmentaient le risque de prolifération incontrôlée de matières. L'Iran a restreint l'accès des inspecteurs de l'agence, a rapporté Reuters, suscitant des inquiétudes quant au déplacement d'uranium vers des lieux secrets. Parallèlement, Téhéran, confronté à des manifestations nationales et à une crise économique, tente de concilier rhétorique militaire et recherche d'une issue diplomatique par le biais d'intermédiaires comme le Qatar, a rapporté la BBC.

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