Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, se rend en Russie pour une visite d'urgence afin de rencontrer le président Vladimir Poutine lundi matin 23 juin 2025. Cette visite fait suite à la décision des États-Unis de se joindre aux frappes israéliennes sur les sites nucléaires iraniens il y a plus d'une semaine, ce qui, selon M. Araghchi, a franchi une « ligne rouge majeure ». Il a ajouté que l'Iran entendait exercer son droit à la légitime défense pour répondre à l'agression, citant des informations de la BBC et de CNN.

Les attaques américaines de dimanche soir, utilisant des missiles anti-bunker et des missiles de croisière contre des cibles à Fordow, Natanz et Ispahan, ont marqué le point culminant d'un conflit déclenché par des opérations israéliennes. L'Iran a riposté par des tirs de roquettes sur des villes israéliennes, provoquant une nouvelle escalade. Araghchi a souligné que Moscou, en tant qu'allié fiable, sera un partenaire clé dans la discussion des prochaines étapes.

Les experts sont sceptiques quant à l'idée de fournir à l'Iran des systèmes S-400, soulignant les stocks limités de la Russie et le risque de leur destruction par l'ennemi.

L'Iran renforce sa sécurité. Des sources locales signalent le déploiement de forces de défense aérienne supplémentaires, notamment des systèmes Tor-M2, dans les provinces proches de sites nucléaires. Parallèlement, l'armée de l'air israélienne poursuit ses opérations, frappant le port iranien de Bandar Abbas, comme le montrent les images satellite de Planet Labs. En réponse, Téhéran renforce ses forces de missiles et place des lanceurs de missiles près de la frontière avec l'Irak.

Selon les analystes, la visite d'Araghchi à Moscou témoigne de la volonté de l'Iran de renforcer son soutien à la Russie dans un contexte de pression croissante. Téhéran compte sur une assistance diplomatique et peut-être technologique, même si l'implication militaire de Moscou demeure incertaine compte tenu de ses propres priorités stratégiques.