La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a signalé une activité inhabituelle sur le site nucléaire iranien de Fordow à partir du 19 juin 2025, quelques jours avant les frappes américaines contre l'infrastructure nucléaire iranienne. Selon la chaîne, des dizaines de camions et de véhicules ont circulé intensément sur le site pendant deux jours, transportant vraisemblablement du matériel essentiel. Ces informations sont corroborées par des photographies aériennes fournies par la société américaine d'imagerie satellitaire Maxar. Les images montrent une colonne de camions attendant d'être chargés à l'entrée du site, signe d'une opération de grande envergure visant à déplacer des matériaux.
Fordow, située sous un affleurement rocheux dans la province de Qom, est considérée comme l'installation nucléaire la plus sécurisée d'Iran, utilisée pour enrichir l'uranium. Les responsables iraniens affirment que le retrait anticipé des équipements a permis de minimiser les dégâts causés par les frappes américaines dans la nuit du 22 juin. Des bombardiers américains B-2 Spirit ont largué des bombes anti-bunker, mais Téhéran affirme que des composants clés, notamment des centrifugeuses, sont restés intacts. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) n'a pas encore publié d'évaluation officielle, mais a confirmé que des inspections étaient prévues.
L'activité à Fordow s'inscrivait dans le cadre des préparatifs iraniens en vue d'éventuelles attaques dans le contexte d'une escalade du conflit qui a débuté en juin 2025 avec des frappes israéliennes contre des infrastructures iraniennes. Les États-Unis, soutenant Israël, ont rejoint l'opération en frappant des centrales nucléaires. L'Iran a riposté par des attaques de missiles sur des villes israéliennes et a menacé d'attaquer des bases américaines dans la région. Selon les médias du Moyen-Orient, Téhéran a transféré non seulement des équipements, mais aussi des stocks d'uranium enrichi vers des installations de stockage secrètes, compliquant ainsi les efforts occidentaux visant à neutraliser le programme nucléaire.
Les images satellite Maxar publiées par Al Jazeera montrent que les camions ont circulé sans interruption pendant 48 heures, ce qui témoigne d'une opération coordonnée sous le contrôle du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI). Les analystes suggèrent que l'Iran aurait pu recevoir des informations préalables sur les frappes, lui permettant de minimiser les pertes. Cela confirme la résilience de l'infrastructure nucléaire iranienne, conçue pour faire face aux menaces extérieures.