Le détroit d'Ormuz, voie maritime clé pour le commerce mondial du pétrole, a été le théâtre d'une vaste campagne de brouillage GPS qui a débuté le 22 juin 2025 et a déjà affecté plus de 27 XNUMX navires. Selon l'United Kingdom Maritime Trade Operations (UKMTO), les systèmes d'identification automatique des navires (AIS) détectent des coordonnées brouillées, indiquant des navires dans les ports iraniens, dans les déserts d'Oman et même près de Dubaï, sèment le chaos dans le transport maritime. Parmi les navires touchés figurent XNUMX très gros porte-conteneurs (VLCC) transportant du pétrole brut, menaçant la stabilité des approvisionnements énergétiques.
Les experts attribuent ce brouillage à l'Iran, qui renforce ses défenses face à l'escalade du conflit avec les États-Unis et Israël. Cette campagne a débuté après les frappes américaines contre les installations nucléaires iraniennes de Fordow, Natanz et Ispahan, dimanche soir. Selon Reuters, les forces iraniennes utilisent probablement des stations de brouillage terrestres le long de la côte du golfe Persique pour perturber les signaux GPS et AIS, obligeant les navires à recourir à des systèmes de navigation alternatifs. Selon les analystes, l'Iran a déjà eu recours à des tactiques similaires pour protéger ses eaux territoriales de la surveillance et des attaques.
Parmi les navires concernés figurent de grands pétroliers tels que des VLCC, qui transportent des millions de barils de pétrole depuis l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis vers l'Asie et l'Europe. Selon la société de sécurité maritime Windward, certains navires ont reçu de fausses coordonnées indiquant leur présence dans des zones désertiques d'Oman, tandis que d'autres ont été « relocalisés » vers des ports iraniens comme Bandar Abbas. Cela crée un risque de collision et complique la coordination des opérations de sauvetage. Les autorités maritimes omanaises ont déclaré avoir déjà enregistré trois incidents impliquant des équipages désorientés.
Le conflit, qui a débuté en juin 2025 par des attaques israéliennes contre des infrastructures iraniennes, s'est intensifié après l'intervention américaine, frappant des installations nucléaires. L'Iran a riposté par des tirs de missiles sur des villes israéliennes et a menacé de fermer le détroit d'Ormuz. Selon l'agence de presse iranienne Tasnim, Téhéran considère le brouillage GPS comme une stratégie visant à protéger ses intérêts, notamment en empêchant les reconnaissances par drones américains tels que le RQ-4 Global Hawk, largement utilisés dans la région.
Face à la situation, le Pentagone a renforcé la présence de la marine américaine dans le golfe Persique, envoyant un destroyer escorter les navires marchands. Selon les médias américains, les États-Unis ont également déployé des systèmes satellitaires pour compenser le brouillage, mais l'efficacité de ces mesures est limitée. Aux Émirats arabes unis, des ports comme celui de Jebel Ali ont temporairement suspendu la navigation en attendant que la situation se stabilise. Les analystes préviennent que la poursuite du brouillage pourrait entraîner des accidents, notamment dans ce détroit très fréquenté.
L'Iran continue de se préparer à d'éventuelles représailles. Selon des sources locales, des forces de défense aérienne supplémentaires sont déployées dans les zones côtières, notamment sur l'île de Qeshm, pour se protéger des attaques aériennes. Des images satellite de Planet Labs ont montré la construction de nouvelles fortifications le long de la côte, témoignant des projets à long terme de Téhéran visant à renforcer son contrôle sur la zone.
Selon les analystes, la campagne de brouillage GPS démontre la sophistication technologique de l'Iran malgré les sanctions et sa capacité à influencer le commerce mondial. Elle pourrait entraîner une pression militaire accrue de la part des États-Unis, notamment des opérations contre les stations de brouillage iraniennes.