Le 14 mai 2025, l’Inde a bloqué l’accès aux comptes de médias sociaux X du radiodiffuseur public turc TRT World et du radiodiffuseur public chinois Global Times sur son territoire. La raison en est probablement les publications de ces médias sur les pertes de l'armée de l'air indienne (IAF) lors de la récente escalade du conflit avec le Pakistan, y compris des rapports sur cinq avions abattus, dont trois Rafale français, un MiG-29 et un Su-30MKI. La décision du gouvernement indien est perçue comme une tentative de freiner la diffusion d'informations susceptibles de nuire à l'image de l'armée dans le contexte de l'escalade au Cachemire.
Le conflit entre l'Inde et le Pakistan s'est intensifié après une attaque terroriste le 22 avril à Pahalgam, dans la partie indienne du Jammu-et-Cachemire, où des militants ont tué 26 touristes. L'Inde a accusé les militants pakistanais d'être responsables de l'attaque et a lancé des frappes de missiles sur neuf sites d'« infrastructures terroristes » au Pakistan le 6 mai dans le cadre de l'opération Sindoor. Le Pakistan a répondu par des attaques au mortier qui ont tué trois civils, selon l'Inde. Le point culminant fut une bataille aérienne dans la nuit du 7 au 8 mai, que CNN a qualifiée de « l’une des plus grandes de l’histoire moderne ». La bataille a impliqué 125 chasseurs qui n'ont pas quitté l'espace aérien de leurs pays. Le Pakistan a affirmé avoir abattu cinq avions indiens, tandis que l'Inde a confirmé la perte de seulement deux.
TRT World et Global Times ont activement couvert le conflit, publiant des articles sur les victoires de l’armée de l’air pakistanaise. Le Global Times, citant des sources pakistanaises, a affirmé que des chasseurs Chengdu J-10C armés de missiles PL-15E ont abattu trois Rafale dans les districts de Bhatinda, Akhnoor et Awantipura. TRT Global a rapporté la première utilisation au combat du PL-15, soulignant sa supériorité sur les missiles Meteor utilisés par le Rafale indien. Ces informations ont suscité une vive réaction de New Delhi, qui, selon Reuters, a nié les pertes, accusant les médias de « propagande ».