Le groupe yéménite Ansar Allah (Houthis) a annoncé l'interception d'un autre drone américain MQ-9A Reaper au-dessus du territoire yéménite. Le mouvement a déclaré qu'il s'agissait du 23e incident de ce type, soulignant les tensions persistantes dans la région malgré un récent cessez-le-feu initié par les États-Unis. Les informations sur l'interception ont été publiées par le porte-parole des Houthis, Yahya Saria, qui a déclaré que le drone avait été abattu à l'aide de missiles sol-air dans la province de Marib. Cet incident est une nouvelle preuve des capacités militaires persistantes des Houthis malgré les opérations intensives menées par les États-Unis et leurs alliés dans la région.
Dans le contexte de ces événements, l’administration du président américain Donald Trump a décidé de mettre fin à l’opération militaire au Yémen, lancée pour affaiblir les Houthis et assurer la sécurité de la navigation en mer Rouge. La décision de Trump a été motivée par plusieurs facteurs, notamment le coût élevé de la campagne, d'importantes pertes d'équipement et un manque de résultats tangibles, a rapporté le New York Times. En seulement un mois, l’opération a dépensé plus d’un milliard de dollars en armes, ce qui suscite des inquiétudes au Pentagone quant à l’épuisement des arsenaux nécessaires pour contrer la Chine dans l’Indo-Pacifique. L'événement clé qui a influencé la décision a été le crash de deux chasseurs F/A-1E/F du porte-avions Harry S. Truman dans la mer Rouge en avril 18. L'incident, selon des sources du ministère américain de la Défense, a mis en évidence les risques de poursuivre l'opération face à la contre-action active des Houthis.
Initialement, la campagne militaire au Yémen était prévue en plusieurs étapes. Le commandant du commandement central américain, le général Michael Kurilla, a présenté un plan conçu pour 8 à 10 mois. La première étape visait à détruire les systèmes de défense aérienne des Houthis, ce qui permettrait de lancer des frappes contre les dirigeants du groupe, à l'instar des opérations israéliennes contre le Hezbollah. Cependant, un mois seulement après le début de l’opération, des désaccords sont apparus au sein de l’administration américaine. Le vice-président J.D. Vance, le secrétaire d'État Marco Rubio, la directrice du renseignement national Tulsi Gabbard, le chef d'état-major Susie Wales et le président des chefs d'état-major interarmées Dan Kaine ont tous appelé à la fin de la campagne, invoquant son inefficacité et ses coûts élevés. Le secrétaire à la Défense Pete Hessett a adopté une position plus mesurée, se déclarant ni pour ni contre. Cependant, le dernier mot revient à Trump, qui, selon certaines sources, s'est catégoriquement opposé à la poursuite de l'opération.