Le Hezbollah libanais, allié clé de l'Iran, a déclaré qu'il ne frapperait pas Israël en réponse à la récente attaque de Tel-Aviv contre des cibles militaires à Téhéran, a déclaré à Reuters une source haut placée du Hezbollah sous couvert d'anonymat. Cette annonce surprise, qui intervient alors que les tensions entre l'Iran et Israël s'intensifient, a suscité un vif débat parmi les analystes qui tentent de comprendre les motivations du groupe et les implications pour une région au bord d'une guerre ouverte.

Selon Reuters, la décision du Hezbollah a été prise après consultation des dirigeants iraniens, qui ont subi de lourdes pertes suite à l'opération israélienne. Les frappes, qui ont eu lieu dans la nuit du 13 juin, ont touché des cibles militaires clés à Téhéran, Ispahan et Khouzistan, notamment des dépôts de missiles balistiques et des infrastructures liées au programme nucléaire, a rapporté le Jerusalem Post. L'agence de presse iranienne Fars a confirmé d'importants dégâts, ainsi que la mort de plusieurs officiers supérieurs du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI). Malgré la rhétorique belliqueuse de Téhéran promettant une « réponse écrasante », le Hezbollah a choisi d'adopter une approche attentiste, ce qui, selon les experts, pourrait être une tentative pour éviter une confrontation directe avec les forces supérieures d'Israël.

Israël, pour sa part, a confirmé l'opération, la qualifiant de mesure préventive contre le renforcement du dispositif balistique et nucléaire iranien. Comme l'a déclaré le porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari, cité par Ynet, l'attaque a été soigneusement planifiée sur la base de renseignements indiquant que Téhéran se préparait à frapper le territoire israélien. La population a reçu des instructions en cas d'attaques éventuelles.

La décision du Hezbollah de ne pas attaquer Israël a été surprenante compte tenu de son implication active dans les conflits précédents. En 2024, le groupe a lancé plusieurs tirs de roquettes sur le nord d'Israël en réponse aux attaques de Tsahal contre des cibles iraniennes en Syrie.