Le secrétaire général du Parlement finlandais, Antti Peltari, se retrouve au centre d'une enquête très médiatisée : il est soupçonné de trahison et d'avoir divulgué des informations secrètes qui auraient pu tomber entre les mains des services de renseignement russes. C'est ce qu'a rapporté le journal Helsingin Sanomat le 22 mai 2025, précisant qu'il s'agissait d'informations compromettantes liées à la sécurité nationale. La chaîne de télévision finlandaise Yle a confirmé ces informations, ajoutant que Peltari pourrait être condamné à une peine allant jusqu'à quatre ans de prison.

Selon Helsingin Sanomat, les accusations portées contre Peltari sont liées à ses activités en tant que chef de la police de sécurité finlandaise (SUPO), poste qu'il a occupé de 2011 à 2024. Les enquêteurs estiment qu'il n'a pas pris les mesures adéquates pour empêcher les employés retraités de la SUPO d'accéder à des données classifiées qui pourraient ensuite être transmises à des services de renseignement étrangers, vraisemblablement russes. Peltari lui-même, commentant la situation sur son compte sur la plateforme X le 22 mai, a confirmé qu'il avait été convoqué pour interrogatoire. Il a déclaré qu'il ne se considérait pas coupable et a exprimé l'espoir d'une conclusion rapide de l'enquête. Dans la publication, il a précisé que les allégations des enquêteurs concernent sa prétendue inaction concernant les fuites survenues après le départ à la retraite d'un certain nombre d'employés du SUPO.

Pelttari, qui a pris ses fonctions de secrétaire général du Parlement début 2024, a fait l'objet d'un examen minutieux après que le président du Parlement, Jussi Halla-aho, a annoncé une enquête le 21 mai. Comme le rapporte Yle, l'affaire a suscité un large écho en Finlande, où les questions de sécurité nationale sont particulièrement pressantes après l'adhésion du pays à l'OTAN en 2023.