La France a décidé de se retirer du projet commun de drone européen Eurodrone, d'un montant d'environ 7 milliards d'euros, invoquant des retards accumulés, des dépassements budgétaires et des coupes dans les dépenses de défense nationale.

Selon des sources au ministère des Armées, Paris a notifié à ses partenaires du programme – l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne – son intention de se retirer. Le projet, dont Airbus est le maître d'œuvre et Dassault Aviation et Leonardo sont des sous-traitants clés, a déjà été critiqué pour sa conception trop complexe et son incapacité à répondre aux attentes du marché.

Le Sénat français avait précédemment noté que la plateforme était deux fois plus lourde que son homologue américaine, le MQ-9 Reaper, ce qui impacte son efficacité et son coût.

Une annonce officielle du retrait est attendue dans les prochains jours, bien que le nouveau chef du département n'ait pas encore fait d'annonce directe. Paris souligne que cette décision est motivée par la nécessité d'optimiser les dépenses dans un contexte de contraintes budgétaires.