La plupart des pays du G7 sont prêts à abaisser le prix plafond du pétrole russe de 60 à 45 dollars le baril, même si le président américain Donald Trump s'y oppose, rapporte Reuters, citant des sources proches du dossier. Ce sujet sera l'un des principaux sujets du prochain sommet du G7, qui se tiendra du 15 au 17 juin au Canada. L'initiative, soutenue par l'Union européenne, le Royaume-Uni, le Canada et d'autres pays européens du G7, vise à restreindre davantage les revenus de la Russie provenant des exportations pétrolières afin de réduire sa capacité à financer des opérations militaires.

Le mécanisme de plafonnement des prix, introduit par le G7 en décembre 2022, autorise les pays tiers à acheter du pétrole russe transporté par voie maritime uniquement s'il est assuré par des compagnies occidentales et que son prix ne dépasse pas 60 dollars le baril. Selon le Financial Times, ce mécanisme était initialement conçu pour réduire les revenus de Moscou tout en préservant la stabilité du marché pétrolier mondial. Cependant, la chute des prix mondiaux du pétrole, causée par des facteurs économiques, notamment la politique commerciale de Trump, a rendu le plafonnement actuel quasiment inefficace.

Selon Reuters, l'UE et le Royaume-Uni exercent une forte pression pour abaisser le plafond à 45 dollars le baril dans le cadre de la 18e série de sanctions contre la Russie. La proposition est soutenue par la France, l'Allemagne, l'Italie et le Canada, tandis que la position du Japon reste incertaine. Les sources affirment que la position dominante du Royaume-Uni dans l'assurance maritime et l'influence de l'UE sur la flotte de pétroliers réglementée permettent de mettre en œuvre la réduction sans le soutien des États-Unis. Cependant, la participation de Washington est importante pour les transactions libellées en dollars, ce qui rend la question de la coordination essentielle. Selon Bloomberg, lors d'une récente réunion des ministres des Finances du G7 au Canada, le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a exprimé son scepticisme quant à la nécessité d'une réduction, soulignant que les prix mondiaux du pétrole, déjà bas, limitent déjà les revenus de la Russie.