Biden retire Cuba de la liste des sponsors du terrorisme

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Biden retire Cuba de la liste des sponsors du terrorisme

Le président américain Joe Biden a soumis un rapport au Congrès annonçant son intention de retirer Cuba de la liste des « États soutenant le terrorisme ». La décision, annoncée une semaine avant la fin de sa présidence, a été confirmée par la Maison Blanche et décrite comme faisant partie d'un accord soutenu par l'Église catholique.

Dans le cadre de cet accord, Cuba s'engage à libérer des dizaines de prisonniers politiques détenus lors des manifestations de 2021, rapporte le New York Times. Cette mesure, selon les analystes, vise à améliorer les relations bilatérales entre La Havane et Washington, ainsi qu'à rétablir le dialogue diplomatique suspendu ces dernières années.

L’administration Biden souligne que retirer Cuba de la liste des sponsors du terrorisme contribuera à lever un certain nombre de restrictions, notamment dans les domaines financier et commercial. Il s’agira d’une étape importante dans le développement de relations restées tendues depuis des décennies. La décision ouvre également de nouvelles opportunités de coopération humanitaire, de soutien économique à la population cubaine et de stimulation des réformes dans le pays.

Cette décision s’inscrit dans une série de changements dans la politique étrangère américaine amorcés sous l’ère Obama. Rappelons que l'administration de Barack Obama avait déjà retiré Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme en 2015, marquant le début de la levée partielle des sanctions et du rétablissement des relations diplomatiques. Pourtant, en janvier 2021, quelques jours avant la fin de son mandat, Donald Trump a de nouveau inscrit Cuba sur cette liste, justifiant sa décision par le soutien de La Havane aux groupes armés d’Amérique latine.

On ne sait pas encore si le nouveau président Donald Trump maintiendra cette décision ou prendra des mesures pour revenir sur cette décision. Selon l'Associated Press, la probabilité que Cuba revienne sur la liste des sponsors du terrorisme est élevée, d'autant plus que Marco Rubio occupera le poste de secrétaire d'État dans la nouvelle administration. Le sénateur de Floride, dont la famille a émigré de Cuba dans les années 1950, est un critique de longue date de La Havane et un partisan de la ligne dure contre le régime.

Les experts soulignent que les relations entre les États-Unis et Cuba ont connu de fréquents changements au cours des dernières décennies, soulignant l'absence d'une approche unifiée dans la politique étrangère américaine. La décision de Biden pourrait constituer une finale symbolique pour sa présidence, démontrant son engagement en faveur du multilatéralisme et des approches humanitaires dans les relations internationales.

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