La base militaire américaine d'Incirlik, en Turquie, qui abrite des armes nucléaires tactiques, a été placée en état d'alerte le 19 juin 2025 en raison d'une possible attaque de missile balistique. L'alerte, qui a immédiatement mobilisé du personnel, s'est avérée fausse, ont confirmé des responsables du Pentagone. Cet incident, survenu dans un contexte international tendu, a soulevé des questions quant à la fiabilité des systèmes d'alerte et des mesures de sécurité sur les sites stratégiques de l'OTAN.

La base aérienne d'Incirlik, située dans la province d'Adana, au sud de la Turquie, est un pôle clé de la présence militaire américaine dans la région. Selon des groupes de réflexion occidentaux, jusqu'à 50 armes nucléaires tactiques, dont des bombes B61, y sont stockées, ce qui en fait une cible prioritaire pour les menaces potentielles. Selon des sources du Pentagone, le matin du 19 juin, un système d'alerte précoce a détecté ce qui a été interprété comme une menace de missile. Le personnel de la base a été placé en état d'alerte maximale et des mesures de sécurité urgentes ont été prises sur le site.

Quelques heures plus tard, le commandement de la base a reçu une notification concernant l'activation erronée du système. Un représentant du ministère américain de la Défense a précisé que l'incident était dû à une défaillance technique du système de détection et qu'il n'existait aucune menace réelle. Les autorités turques, rapidement informées de la situation, ont confirmé que leurs propres systèmes de défense aérienne n'avaient enregistré aucune activité pouvant indiquer une attaque de missile. Une enquête conjointe sur les causes de la défaillance a déjà été ouverte afin d'éviter que des incidents similaires ne se reproduisent.

L'incident d'Incirlik est devenu un sujet de discussion dans les médias internationaux, notamment dans le contexte des tensions géopolitiques actuelles. Selon Defense News, les systèmes d'alerte précoce de l'OTAN ont été mis à rude épreuve ces dernières années en raison de l'intensification de l'activité des drones et des tirs de missiles au Moyen-Orient. Les experts soulignent que les fausses alertes, bien que rares, peuvent saper la confiance dans les systèmes de sécurité et provoquer une escalade inutile. En 2024, selon un rapport de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), le nombre d'incidents liés à des erreurs dans les systèmes d'alerte a augmenté de 15 % par rapport à la décennie précédente, ce qui est lié à la sophistication croissante des technologies et à la montée des cybermenaces.