Une manifestation à grande échelle se poursuit à Belgrade contre les projets d'exploitation minière du lithium en Serbie. Des milliers de participants sont descendus dans les rues principales de la capitale, exprimant leur désaccord avec les projets de développement des gisements de ce minéral d'importance stratégique. Les manifestants ont bloqué l'autoroute internationale Budapest-Thessalonique, interrompant la circulation dans les deux sens, ainsi que la gare centrale de Belgrade, entraînant la suspension des services ferroviaires locaux et internationaux.
L'action se déroule sous le slogan « Il n'y aura pas de mines » et est organisée par des mouvements environnementaux qui craignent pour l'avenir écologique de la Serbie. Les protestations sont dirigées contre les projets de la société minière et métallurgique Rio Tinto, qui a annoncé précédemment sa volonté d'investir 2,4 milliards de dollars dans l'exploitation minière et la production de lithium dans le pays. L'entreprise envisageait de développer un gisement près de la ville de Loznica, où l'on estime que se trouvent jusqu'à 10 % des réserves mondiales de lithium.
Le lithium est un composant clé pour la production de batteries, ce qui le rend très recherché sur le marché mondial, notamment dans le contexte de la transition mondiale vers des technologies respectueuses de l'environnement. Cependant, en Serbie, les projets d’exploitation du lithium se sont heurtés à une forte opposition de la part du public et des militants écologistes, qui craignent des conséquences dévastatrices pour l’environnement.
L'intérêt pour le sujet des manifestations est alimenté par les récentes déclarations Le président serbe Aleksandar Vucic, qui a rapporté des informations reçues de Russie sur la préparation d'un coup d'État dans le pays. Cette déclaration a accru les tensions dans la société et ajouté une dimension politique aux manifestations en cours.