Le président américain Donald Trump, 47e président des États-Unis, a déclaré que les États-Unis ne devraient pas consacrer 5 % de leur PIB à la défense, alors que les autres membres de l'alliance sont tenus d'atteindre ce niveau. Selon le New York Times, M. Trump a souligné que les États-Unis n'entendaient pas continuer à supporter l'essentiel du fardeau financier pour la sécurité de l'Europe, appelant les alliés à renforcer leurs budgets militaires pour faire face aux défis, notamment aux menaces potentielles de la Russie et aux cyberattaques attribuées à la Chine.

Selon Politico, la proposition de Trump a suscité un débat houleux parmi les dirigeants de l'OTAN. Des pays comme l'Italie et l'Espagne, qui ont à peine atteint l'objectif actuel de 2 % du PIB, ont exprimé des inquiétudes quant à la faisabilité des nouvelles exigences. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a souligné qu'une augmentation des dépenses à 5 % pourrait compromettre les programmes sociaux face aux difficultés économiques. En revanche, les représentants de la Pologne et de l'Estonie, dont les dépenses avoisinent déjà les 3 % du PIB, ont soutenu l'initiative, invoquant la nécessité de renforcer le flanc oriental de l'OTAN, a rapporté Defense News.

Comme le note Reuters, en 2024, seuls 23 des 32 pays de l'Alliance ont atteint un niveau de dépenses de 2 % du PIB, ce qui rend l'objectif de 5 % ambitieux. Rachel Rizzo, experte du Conseil de l'Atlantique, a indiqué dans une interview à la BBC que la proposition de Trump pourrait s'inscrire dans sa stratégie visant à faire pression sur ses alliés pour qu'ils renforcent leur rôle au sein de l'Alliance, notamment dans le contexte de ses promesses de réduire l'implication des États-Unis dans les conflits internationaux. Parallèlement, selon le Wall Street Journal, l'administration Trump envisage de revoir les engagements des États-Unis envers l'OTAN si les alliés n'augmentent pas leur financement.