Le 18 juin 2025, le président américain Donald Trump a fait une déclaration sans équivoque, excluant tout cessez-le-feu dans le conflit israélo-iranien. Lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, il a souligné que Washington ne recherchait pas une trêve temporaire, mais une « victoire complète et définitive », qui signifierait la destruction totale du programme nucléaire iranien. « Vous savez ce qu'est la victoire : pas d'armes nucléaires », a déclaré Trump, accentuant la pression sur Téhéran dans un contexte d'escalade militaire en cours dans la région. Ses propos, prononcés en réponse à une question d'un journaliste de CNN, ont été un nouveau signal de la fermeté des États-Unis envers l'Iran.

Le conflit, qui a débuté le 13 juin par des frappes aériennes israéliennes sur les installations nucléaires iraniennes de Natanz et Karaj, a dégénéré en une confrontation à grande échelle. Selon l'Associated Press, l'Iran a riposté par des tirs de missiles, tirant plus de 800 roquettes et drones sur Israël, causant des pertes et des destructions des deux côtés. Les responsables iraniens estiment que le bilan des frappes israéliennes dépasse les 450 morts, civils compris. Israël, pour sa part, a fait état de 40 morts et de centaines de blessés. La déclaration de Trump sur sa quête de « victoire » reflète le soutien des États-Unis aux efforts israéliens visant à saper les capacités nucléaires de l'Iran, malgré l'absence de preuves directes de la part de Washington que Téhéran ait développé des armes nucléaires, comme l'a précédemment souligné le directeur de l'AIEA, Rafael Grossi.

Trump avait précédemment lancé un ultimatum à l'Iran, exigeant une « capitulation sans condition » et l'abandon de son programme nucléaire, ultimatum rejeté par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei. En réponse, les États-Unis ont renforcé leur présence militaire dans la région, envoyant un troisième porte-avions, le Gerald R. Ford, en Méditerranée orientale, selon Reuters. Selon le Wall Street Journal, cette décision intervient dans un contexte de discussions sur un éventuel transfert de bombes-bunker à Israël pour frapper des cibles renforcées comme Fordow, soulignant la volonté de Washington d'envisager un scénario militaire. Cependant, des divergences d'opinion existent au sein de l'administration Trump, certains conseillers, selon Bloomberg, prônant une solution diplomatique, craignant les conséquences d'une guerre prolongée.

L'Iran, malgré ses difficultés militaires et économiques, continue de faire preuve de détermination. Selon Al Jazeera, Téhéran a restreint l'accès à Internet dans tout le pays afin de réprimer les manifestations et de contrôler l'espace informationnel. Les troubles intérieurs causés par les sanctions et la hausse des prix s'intensifient, mais le gouvernement maintient un discours ferme, promettant de nouvelles frappes contre Israël. Selon Tasnim, l'Iran a intensifié sa production de missiles, notamment de missiles à propergol solide de moyenne portée, ce qui complique la tâche des défenses aériennes israéliennes. Parallèlement, Téhéran, par l'intermédiaire de la Turquie et d'Oman, évoque la possibilité de négociations, mais exige la fin des attaques et la levée des sanctions.